Le Languedoc et le Roussillon sont de vieilles terres de vigne et de vin.
A la fin du Moyen Age la vigne est partout présente, en complément des céréales nourricières. Trois siècles plus tard, les bords du golfe du Lion sont devenus le premier vignoble du monde. Cette mutation, profondément originale, est fille des échanges. Elle s'amorce dès la fin du XVIIe siècle grâce à l'accès par mer au marché de l'Europe du nord. A la fin du siècle suivant, tous les caractères de la viticulture méridionale sont en place : l'adaptabilité des structures foncières traditionnelles à une production croissante, la dynamique du marché international, le développement d'activités annexes, l'attention à la qualité, les recherches savantes et pratiques sur le vin.
Au XIXe siècle, le vin devient le pivot de l'économie régionale. Des crises d'ampleur proportionnelle à l'importance prise par la vigne et le vin rythment les relations entre production et marchés jusqu'aux années 1970. Priorité est alors donnée à la qualité pour assurer l'avenir. Les transformations de la consommation et de la commercialisation, l'essor de la production hors d'Europe, lancent actuellement de nouveaux défis ; ils sont dans la lignée de ceux connus par la viticulture méridionale depuis son accession au marché international.