Les stéréotypes nominaux et la combinatoire lexicale

  • Nominal Stereotypes and Lexical Combinatorics

Abstracts

Dans le présent article, nous nous intéressons aux stéréotypes associés aux noms de substances et phénomènes naturels. Nous tentons de démontrer, à travers leur combinatoire lexicale, que la représentation sémantique de ces noms est constituée aussi bien des caractéristiques classifiantes construites sur la base d’un savoir que des caractéristiques stéréotypiques qui relèvent des idées conventionnelles sur l’apparence et/ou la nature des objets dénotés.

In this article, we are interested in the stereotypes associated with the names of substances and natural phenomena. We try to demonstrate, through their lexical combinatory, that the semantic representation of these names is constituted of the denotative meaning, built on the basis of a knowledge, and the stereotype, i.e. the conventional ideas on the appearance and the nature of the denoted objects.

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1. Introduction

Dans le présent article, nous nous intéressons aux stéréotypes associés aux noms de substances et phénomènes naturels. Nous examinerons notamment les mots небо ciel, дым1 fumée, огонь1 feu, жара chaleur, canicule et вода1 eau. L’objectif de notre travail consiste à étudier les caractéristiques sémantiques et le fonctionnement de ces items lexicaux, afin de mettre en relief les propriétés composant leurs stéréotypes.

Notre point de départ est d’admettre la thèse selon laquelle ni (a), ni (b), défendus par la théorie sémantique classique, ne sont recevables, du moins en ce qui concerne la signification des noms de substances, de phénomènes et d’espèces naturelles :

(a) La signification d’un item lexical fournit les propriétés nécessaires et suffisantes pour pouvoir permettre d’identifier son référent.

(b) La signification est décomposable en traits sémantiques qui sont en nombre fini, qui sont discrets et fonctionnent généralement en opposition.1

Suivant H. Putnam (1985 : 1990), nous considérons que la signification d’un nom n’est pas conçue comme la conjonction d’un nombre fini d’éléments discrets, mais comme suite ouverte de propriétés associées communément à ce nom dans un contexte socioculturel donné pour un ensemble de personnes donné. La signification d’un terme est donc un stéréotype, i.e. la description d’un membre normal de la classe dénotée qui relève des idées conventionnelles sur son apparence, ses actions ou sa nature.2 Dans cette vision, nous examinons le stéréotype comme un mode d’attribution de la signification qui s’oppose à la définition. Celle-ci consiste à attribuer analytiquement une signification à partir de propriétés construites sur la base d’un savoir.3 Autrement dit, le sémantisme de certains mots n’est pas toujours couvert par leur définition − un lexème peut évoquer certains éléments de sens qui, n’étant pas sémantiquement nécessaires, déterminent pourtant des usages de ce lexème. Il s’ensuit que le contenu sémantique que les locuteurs associent à un mot reflète deux types d’éléments : les traits de signification classifiant des objets possédant les mêmes caractéristiques, qui forment la partie dénotationnelle du sens de ce mot, et les traits non classifiants, souvent constitutifs d’une qualification, qui relèvent des croyances et des représentations partagées.4 Ces deux types de traits sont discriminés par l’interprétation référentielle/non référentielle et différemment impliqués dans le discours.

Par ailleurs, nous posons que d’une manière générale, les mots ne se suffisent pas à eux-mêmes et ne révèlent leur identité que par des environnements linguistiques. Ils sont donc déterminés par leurs co-occurrences, leur profil est essentiellement combinatoire. Par conséquent, dans notre démarche, nous nous appuierons sur la description de la matière sémantique des noms à travers une analyse des expressions et des associations syntagmatiques les plus banales, ce qui permettra, à notre sens, de mettre en lumière les caractéristiques stéréotypiques présumées partagées.

Dans la description des mots examinés, nous nous sommes référé aux dictionnaires suivants : Ефремова (2000), Ожегов (1981), Словарь русского языка (1981 – 1984), Ушаков (2000). Les co-occurrences des mots, ainsi que les exemples illustrant notre propos, ont été tirés du Corpus National de la Langue Russe (Национальный корпус русского языка).

Notons également que nous avons indiqué les traductions des tournures russes, même si celles-ci étaient maladroites ou impossibles du point de vue de la langue française, toutes les fois où ces traductions permettaient de saisir le sens des expressions de départ sans connaître le russe. Nous nous sommes en revanche abstenu de le faire lorsque les séquences russes évoquées étaient d’une nature telle qu’une transposition en français perdait toute valeur.

Le sujet abordé étant très large, nous tenons à souligner le caractère empirique et essentiellement descriptif de notre démarche. Notre travail est donc forcément voué à des simplifications et ne prétend en aucun cas à l’exhaustivité.

Après ces remarques préalables, nous commençons notre analyse par le nom небо.

2. Le nom небо

Le nom небо ciel est défini comme видимое над поверхностью земли воздушное пространство в форме свода, купола; небосвод ; окружающее Землю сферическое пространство, место кажущегося расположения светил « espace visible sous forme de sphère, de voûte qui est limité par l’horizon, espace où semblent se mouvoir les étoiles. » À partir de cette définition, on relève en tant que traits classifiants de небо son origine spatiale, sa forme de voûte et son caractère physique de milieu transparent observable au-dessus de la terre. Cependant, on se rend compte que l’éventail des caractéristiques sémantiques associées à ce terme est plus varié. Voyons comment celles-ci sont explicitées à travers les expressions.

La forme de voûte associée à небо est manifeste dans les séquences свод неба, под куполом неба. En règle générale, le mot небо désigne une partie visible de cette voûte qui se trouve au-dessus de la tête de l’homme : высь неба, небо прямо над нами « ciel au-dessus de nous », небо над головой « ciel au-dessus de nos têtes » − pour le voir il faut lever la tête поднять глаза к небу « lever les yeux au ciel », задрать голову в небо « lever la tête vers le ciel » - mais aussi l’espace au-dessus de l’horizon : там, где небо сходится с землей « là où le ciel touche la terre ».

En ce qui concerne son origine spatiale, on constate à travers les associations lexicales du terme que небо est perçu tantôt comme un espace à trois dimensions : бездонное небо « litt. ciel sans fond », tantôt comme une surface : бескрайнее небо « infini du ciel ». Dans le premier cas, le nom est régi par la préposition в dans : в небе самолеты « les avions dans le ciel », улететь далеко в небо, унестись в небо, взмыть в небо « s’envoler dans le ciel », кидать шляпы в небо. Dans le second cas, le terme s’emploie généralement avec la préposition на sur : на небе звезды « litt. les étoiles sont sur le ciel », на небе луна « litt. la lune est sur le ciel », божья коровка улети на небо, смотреть / глядеть на небо « regarder le ciel », ou bien, sans préposition небо затянутo/покрыто облаками « le ciel est couvert de nuages ».5 La perception du ciel en tant que surface n’est possible qu’avec les noms d’objets naturels immuables qui font partie inaliénable du ciel et qui ne sont pas liés à la terre tels que звезды étoiles, луна lune, месяц croissant, солнце soleil, облака, тучи nuages. En effet, sont difficilement acceptables des séquences avec les noms d’artefacts, de substances ou d’espèces naturelles dont l’apparition dans le ciel est contingente : ?на небе птицы, ?на небе самолет / вертолет, ?на небе воздушный змей, ?на небе дым, alors que les suites в небе птицы, в небе самолеm/вертолет, в небе воздушный змей, в небе дым sont légitimes. Notons également que, parmi les deux prépositions correspondant à на et в, respectivement c et из qui répondent à la question откуда d’où, seule la première est recevable avec le substantif небо. Ainsi les expressions упасть с неба, как с неба упал « tomber du ciel » sont bien formées, tandis que *упасть из неба, *как из неба упал ne le sont pas. Cette restriction réside dans le fait que la séquence на небе correspond aux syntagmes locatifs на столе « sur la table », на кровати « sur le lit », на потолке « au plafond », на спинкe стула « sur la chaise », etc. Il est tout à fait naturel qu’un objet tombe d’une surface. Dans ce cas, la préposition на est remplacée par la préposition с : на столе – упасть со стола, на кровати – упасть с кровати, на потолке - упасть с потолка, etc., d’où l’admissibilité de la suite упасть с неба. En revanche, il est plus difficile d’accepter qu’un objet tombe de l’intérieur d’un récipient ou d’un espace à trois dimensions : в стакане « dans le verre » − ?упасть из стакана, в банкe « dans le bocal » − ?упасть из банки, в ванной « dans la baignoire » − ?упасть из ванной. Par conséquent, même si в небе est légitime (perception du ciel comme un espace à trois dimensions), le syntagme ?упасть из неба est irrecevable.

La perception du ciel en tant que surface est également manifeste dans les séquences telles que под чужим небом « sous d’autres cieux », здешнее небо « le ciel d’ici », родное небо « litt. le ciel natal », российское небо « le ciel russe », петербургское небо « le ciel de St. Pétersbourg », под парижским небом « sous le ciel de Paris », курортное небо, южное небо « le ciel du sud », etc. Ces syntagmes indiquent qu’à l’instar de la terre, небо est « divisible » en territoires, en domaine, en pays. Par exemple : Сквозь крыши цехов зияло местное небо (Эдуард Лимонов. У нас была Великая Эпоха, 1987). Les toits des ateliers laissaient percevoir, béant, le ciel de ces lieux.

Même si d’après la définition, le ciel est un milieu transparent, plusieurs couleurs sont attachées à небо − sa couleur stéréotypique bleue : синее небо, голубое небо, небо синеет, лазурное небо, mais aussi, d’autres couleurs − rose, rouge, vermeil, orange, grise ou noire : небо розовеет, небо краснеет, алое небо, оранжевое небо, небо чернеет, черное небо, серое небо. Cette coloration variée est étroitement liée au fait que le ciel est indissociable du soleil et des phénomènes atmosphériques.

Par ailleurs, non seulement la couleur du ciel peut changer dans la tradition linguistique russe, mais également son apparence et ce selon la saison ou la partie de la journée. En témoignent les suites : летнее небо « ciel d’été », зимнее небо « ciel d’hiver », октябрьское небо « ciel d’octobre », небо января « ciel de janvier », вечернее небо, ночное небо « ciel nocturne », утреннее небо « ciel matinal », etc. Par conséquent, небо peut être l’objet de diverses appréciations : паршивое небо, отвратительное небо « litt. ciel abominable », красивое небо, прекрасное небо « beau ciel », огромное небо « ciel immense », высокое небо « ciel haut », низкое небо « ciel bas », волшебное небо « ciel magique », загадочное небо « ciel mystérieux ».

Par le transfert métaphorique, небо est présenté en relation de similitude avec un objet : бархатное небо « litt. ciel en velours », небо в алмазах « litt. ciel en diamants », под открытым небом « sous le ciel ouvert », свинцовое небо « ciel de plomb », небо нависает « litt. le ciel surplombe », небо опустилось « litt. le ciel descend », кусочек неба « coin de ciel », клочек неба « échappée de ciel », небо горит « le ciel brûle », небесная твердь « continent céleste », окутывать небо « couvrir le ciel », небо сгущается « litt. le ciel se condense », небо рушится « le ciel s’effondre », набухшее небо « litt. ciel gonflé » ou bien avec l’eau : небо выплывает, по небу плывут (облака). Небо peut également être personnifié et renvoie alors au domaine anthropomorphique небо хмурится « le ciel s’assombrit (litt. se renfrogne) », небо безмолвствовало, молчаливое небо « le ciel se tait », небо дышит « le ciel respire ».

Notons enfin que небо désigne le concept religieux et symbolise le paradis, le séjour des dieux et des puissances surnaturelles : небесное царство « royaume des cieux », душа в небе « l’âme monte au ciel » , свидимся на небе « on se verra au ciel », так небесам угодно, власть / воля небес « volonté du ciel », призывать небо в свидетели « prendre le ciel à témoin » вознестись на небо « monter au ciel », благословлять небеса « bénir les cieux », все мы под небом ходим, в небо приходящим отказу не бывает, небо не виновато, обвинить небо « accuser le ciel ».

À travers les différentes valeurs métaphoriques d’orientations spatiale et religieuse, le ciel s’oppose à la terre : небо - престол Бога, земля – подножие, et se réfère au talent, à la beauté, au bonheur, небесный голос « voix divine », небесное пение « chants divins », небесные черты, небесная красота « beauté divine », быть на седьмом небе « être au septième ciel », не хватать с неба звезд « ne pas avoir inventé la poudre », вознести / вознестись до небес « ouvrir le ciel », не видать свинье неба.

3. Le nom дым1

Examinons maintenant le mot дым1 « fumée ». Les traits descriptifs de ce nom donnés par les dictionnaires, relèvent des connaissances encyclopédiques : летучие продукты горения с мелкими летящими частицами угля, летучее вещество, отделяющееся при горении тела; улетающие остатки горючего тела « mélange de produits gazeux et de fines particules solides, qui se dégagent des corps en combustion ». Essayons de mettre en relief les caractéristiques stéréotypiques que l’on attribue à ce terme à travers ses associations lexicales.

À partir de sa propriété physique летучее вещество с мелкими частицами угля « substance volatile avec de fines particules solides », la fumée est perçue par une sensation visuelle. Par conséquent, on associe à дым une apparence, une forme : облако дыма « nuage de fumée », столб дыма « colonne de fumée », струя дыма, кольца дыма « volutes de fumée », слои дыма, клубы дымa « panache de fumée », дым коромыслом6 ou une densité. La fumée peut donc être dense густой дым, плотный дым, transparente прозрачный дым, opaque мутный дым, légère ou lourde легкий дым, тяжелый дым. Parfois, elle empêche de voir завеса дыма « rideau de fumée », как в дыму « comme dans une fumée ».

La fumée est également perçue à travers des sensations olfactive, gustative et même tactile : душистый дым, ароматный дым, едва уловимый дым « fumée à peine perceptible », пахнет дымом, несет дымом « ça sent la fumée », дым пахнет, запах дыма « odeur de la fumée », неприятный дым « fumée désagréable », удушливый дым « fumée étouffante », вонючий дым, зловонный дым « fumée nauséabonde », сладковатый дым « fumée douceâtre », тошнотворный дым « fumée écœurante », горький дым « fumée amère », вкусный дым, дым ест глаза « la fumée pique les yeux », едкий дым « fumée âcre », сырой дым, влажный дым « fumée humide », горячий дым « fumée brûlante », жирный дым « fumée grasse ». Par exemple :

[…] во время Великой Отечественной войны и немецкой оккупации, вместе со своей больной мамой погиб в фашистском концлагере в раскалённой печи с высокой трубой, откуда день и ночь валил жирный чёрный дым […] (Валентин Катаев. Алмазный мой венец, 1975-1977).

[…] pendant la Grande Guerre Patriotique et l’occupation allemande, il a péri dans un camp de concentration fasciste dans un fourneau brûlant avec une haute cheminée crachant de grosses bouffées de fumée noire et épaisse […].

La caractéristique [вещество, отделяющееся при горении тела] donne lieu aux séquences qui renvoient au feu нет дыму без огня « il n’y a pas de fumée sans feu » ; и по дыму знать, что огня нет ; где дым, там и огонь « il n’y a point de feu sans fumée » ; огонь без дыму, человек без ошибки (без греха), mais également à d’autres sources de la fumée : табачный дым « fumée du tabac », сигаретный дым « fumée de cigarette », пороховой дым « fumée de poudre », пушечный дым « fumée de canon », кухонный дым « fumée de cuisine », заводской дым « fumée d’usine ».

Dans les emplois métaphoriques, le terme дым est présenté par référence aux mouvements ou aux positions d’un être vivant дым поднимается « la fumée monte », дым пошел, дым идёт « la fumée part », дым проникает « la fumée pénètre », дым стоит « litt. la fumée se tient debout », дым лежит « litt. la fumée est allongée », дым осел, дым спустился « litt. la fumée est descendue » ou en relation de similitude avec l’eau : струйка (струя) дыма « litt. filet de fumée », дым струится, дым сочится « litt. la fumée ruisselle », дым потёк « litt. la fumée s’est mise à couler », жидкий дым « litt. fumée liquide ». Par exemple :

Дмитрий Николаевич сунул наконец сигарету в рот …, взял коробок и негромко встряхнул. С третьего раза табак затлел. Потёк дым (Андрей Волос. Недвижимость 2000).

Dmitrij Nikolaevič a mis enfin une cigarette dans sa bouche, a pris une boîte d’allumettes et l’a doucement agité. Le tabac s’est allumé après la troisième tentative. La fumée s’est mise à monter (litt. à couler).

Dans la communauté linguistique russe, la fumée est associée à la chaleur du foyer domestique : ехал было мимо, да завернул по дыму ; дымно, да сытно ; дом пахнет дымом, гроб ладаном ; от хозяина, чтоб пахло ветром, от хозяйки дымом, дань (подать) с дыма, etc. Elle est également considérée comme une substance éphémère, d’où les expressions : рассеяться как дым, развеяться как дым, раствориться как дым, как сквозь дым « se dissiper en fumée », превратиться (превратить) в дым « partir en fumée », etc. Employé au pluriel, le nom дым dénote diverses sortes de fumées industrielles et véhicule une charge dépréciative : промышленные дымы, индустриальные дымы « fumées industrielles », заводские дымы « fumées d’usine », загрязняющие атмосферу дымы « fumées polluant l’atmosphère », alors que sa forme diminutive дымок, qui désigne une fumée occupant un petit espace, est toujours orientée positivement. Par conséquent, le substantif дымок se combine difficilement avec des adjectifs qualificatifs connotés négativement : ?черный дымок, ?густой дымок, ?тяжелый дымок, ?вонючий дымок, ?едкий дымок.

4. Le nom огонь1

Comme il n’y a pas de fumée sans feu, considérons le mot огонь1 « feu ». À l’instar du nom дым, la définition de огонь1 met l’accent sur les traits encyclopédiques du terme : раскаленные светящиеся газы, отделяющиеся от горящих предметов « des gaz dégageant la lumière accompagnant la combustion des objets ». Toutefois, étant chargé de pouvoir symbolique et réunissant donc toutes les conditions pour être producteur de phraséologie et d’expressions métaphoriques, le sens de ce mot apparaît plus large dans la tradition linguistique russe. Dans ce qui suit, nous présentons à travers des séquences semi-figées et figées le stéréotype associé au nom огонь1 dont les caractéristiques sont absentes de la définition.

Étant donné que le feu est un gaz dégageant la lumière (cf. le trait classifiant du nom [раскаленные светящиеся газы]), les sensations visuelle et auditive sont primordiales dans la perception de огонь. Ainsi, on attribue au feu des couleurs différentes. Le substantif огонь se combine alors avec les adjectifs красный « rouge », рыжий « roux », оранжевый « orange » qui reflètent les couleurs naturelles du feu, mais aussi avec les adjectifs синий « bleu foncé », голубой, голубоватый « bleu clair », бело-голубой « blanc-bleu », белый « blanc », желтый « jaune » ou прозрачный « transparent ». Par exemple :

Прозрачный бело-голубой огонь был почти невидим, но вокруг него заметно колыхались потоки воздуха (Людмила Улицкая. Путешествие в седьмую сторону света 2000).

Le feu transparent de couleur blanc et bleu était presque invisible, mais autour de lui des masses d’air bougeaient de façon apparente.

Par ailleurs, le feu est associé par la transposition métaphorique aux bruits émis par les êtres vivants : огонь сопит, огонь стонет « litt. le feu gémit », огонь воет, огонь ревет « litt. le feu hurle », огонь шипит « litt. le feu grésille ».

Soulignons qu’afin de faire apparaître divers paramètres du feu, notamment sa force et son intensité, огонь est souvent présenté par analogie avec les caractéristiques, qualités et comportements de l’homme et des êtres vivants en général : живой огонь « feu vivant », мощный огонь, сильный огонь « grand feu », яростный огонь, ожесточенный огонь, слабый огонь « feu doux », робкий огонь, неуверенный огонь « litt. feu hésitant, timide », веселый огонь « litt. feu joyeux », ou leurs actions, états et mouvements : огонь лижет « les flammes lèchent », огонь пожирает « le feu dévore », огонь бежит « litt. le feu court », огонь идет « le feu avance », огонь доходит, огонь подбирается, огонь подступает « le feu s’approche », огонь пронесся, огонь прошёл « le feu est passé », огонь мечется « le feu s’agite », огонь добрался « le feu s’est propagé », огонь перескочил, огонь прыгал « le feu a sauté », пляшущий огонь « le feu danse », огонь дрожит « le feu tremble », огонь подымался « le feu montait »,

Par ailleurs, les associations lexicales du terme огонь évoquent la forme et les dimensions du feu : языки огня « langues de feu », столб огня « colonne de feu », длинный огонь « feu long », высокий огонь « feu haut », широкий огонь « feu large », etc.

Oгонь véhicule deux valeurs appréciatives différentes. D’une part, il est perçu comme une force destructrice, un danger : зловещий огонь, испепеляющий огонь, корежить жизнь как огонь бересту, беспощадный огонь « feu sans pitié », в воде не тонуть, и в огне не гореть, предавать огню « mettre à feu », огнем и мечом « par le fer et par le feu », бежать как от огня « litt. se sauver comme du feu », бояться как огня, играть с огнем « jouer avec le feu », из огня да в полымя « de Charybde en Sylla », пойти в огонь и в воду, между двух огней, etc., que l’homme doit combattre : победить огонь, усмирить огонь « maîtriser le feu ». Cette valeur du nom est convoquée pour désigner métaphoriquement une douleur aiguë, un état fébrile ou une maladie grave он весь в огне « il est en feu », грудь жжет огнем « litt. sa poitrine est en feu », бормотать в огнe « délirer, litt. balbutier étant en feu », огонь лихорадки « feu de la fièvre », гореть в огне недуга, губительный огонь болезни « feu destructeur de la maladie », des évènements tragiques qui bouleversent la vie d’une collectivité : огонь гражданской войны « litt. le feu de la guerre civile », огонь революции « litt. feu de la révolution », огонь восстания « litt. le feu de l’insurrection », ou des émotions fortes огонь любви « feu de l’amour », огонь самопожертвования « feu du sacrifice », огонь страсти « feu de la passion », огонь желания « feu du désir », огонь ненависти « feu de la haine ».

D’autre part, огонь est considéré comme une source de vie, de chaleur et de lumière : мирный огонь « feu paisible », сесть у огня « s’installer près d’un feu », уютный огонь, зайти на огонек, греться у огня « se chauffer devant le feu », очистительный / очищающий огонь « feu purificateur », добыть огонь « allumer le feu », хранить огонь « garder le feu ».7

Notons enfin que огонь est aussi un symbole de reconnaissance et de mémoire вечный огонь « feu éternel », et en même temps il est associé au royaume du mal адский огонь « feu de l’enfer ».

5. Le nom жара

Considérons maintenant le nom жара « chaleur, canicule » qui désigne, d’après les dictionnaires, la température élevée de l’air produit par le soleil ou par d’autres sources de chaleur : высокая температура воздуха, нагретого солнцем или печью, горячий, сильно нагретый солнцем воздух.

Contrairement à cette définition, жара indique non seulement la température de l’air, mais surtout une sensation subjective de l’homme. En effet, même en hiver, on peut dire Ну и жара ! « Il fait une chaleur ! » ou bien февральская жара « chaleur de février » si l’on est chaudement habillé ou s’il y a un changement de température brusque. Par exemple : « Вместо мороза - февральская жара […] (Д. А. Гранин. Месяц вверх ногами 1966). Au lieu du froid, on a une chaleur de février […] ».

La chaleur est perçue par l’homme à travers une sensation tactile : липкая жара « chaleur collante », ощущение жары « sensation de chaleur », густая жара « litt. chaleur épaisse », влажная жара « chaleur humide », сухая жара « chaleur sèche ». Par exemple :

Солнце палило Москву нещадно, влажная жара давила на голову, отекали руки, телефонные трубки были мокрыми и скользкими (Татьяна Устинова. Персональный ангел 2002).

Le soleil brûlait sans pitié, une chaleur humide pesait sur la tête, les mains enflaient, les combinés de téléphone étaient mouillés et glissaient des mains.

Cette sensation donne lieu aux séquences qui révèlent l’impact de la chaleur sur l’homme et mettent en évidence son seuil de tolérance : испепеляющая жара « chaleur suffocante », удушающая жара « chaleur étouffante », одуряющая жара, мучительная жара « chaleur accablante », жара сморила, невыносимая жара, нестерпимая жара « chaleur insupportable », умопомрачительная жара « chaleur accablante », жуткая жара, страшная жара, чудовищная жара, дикая жара « chaleur terrible », адская жара, дьявольская жара « chaleur d’enfer », страдать от жары, изнывать от жары, изнемогать от жары « souffrir à cause de la chaleur ». Le terme жара est doté ici d’une connotation dépréciative qui est à l’origine de deux substantifs dérivés à charge expressive жарища et жарюга.

Au niveau syntaxique, le substantif жара est employé en tant que complément de cause от жары, complément de temps в жару, во время жары ou le complément de lieu на жаре. Le syntagme по жаре véhicule simultanément l’idée de temps et de lieu.

6. Le nom вода1

Pour maîtriser le feu et lors de la canicule, l’homme a besoin d’eau. Examinons maintenant le terme вода1 « eau ». La définition met l’accent sur ses traits classifiants, notamment sur l’apparence et la composition chimique de l’élément désigné : прозрачная бесцветная жидкость, представляющая собой химическое соединение водорода и кислорода « liquide incolore, transparent, combinaison d’oxygène et d’hydrogène », ainsi que sur son utilité et son rôle dans la vie sur terre : жидкость, используемая для утоления жажды, приготовления пищи, и т.п. « liquide nécessaire pour apaiser la soif, préparer la nourriture, etc. ».8

L’eau est toujours en circulation sur terre d’où l’expression круговорот воды в природе. Elle se trouve aussi bien sur terre dans les océans où l’eau est salée морская вода et dans les fleuves, rivières, lacs où elle est douce пресная вода, que sous terre подземные воды, почвенные воды, грунтовые воды. L’eau tombe également sous forme de pluie : дождевая вода.

L’homme perçoit l’eau à travers ses sensations − visuelle : вода рябит, вода зыбится « l’eau bouge », вода сверкает « l’eau brille », auditive : вода шумит « l’eau fait du bruit », вода журчит « l’eau murmure », вода грохочет, вода ревет « l’eau tonne », вода булькает « l’eau glougloute », вода поет « l’eau chante » ; tactile : жесткая вода « eau calcaire, litt.dure », мягкая вода « litt. eau douce », обжигающая вода « eau brûlante », освежающая вода « eau rafraîchissante », olfactive : соленая вода « eau salée », горькая вода « eau amère », невкусная вода « eau ayant mauvais goût ».

La perception de l’eau en tant qu’élément en mouvement est mise en relief par les syntagmes dans lesquels le terme вода se combine avec les verbes d’action : вода несется, вода мчится « l’eau court », вода обрушивается, вода падает, вода низвергается « l’eau tombe », вода сметает все на своем пути « l’eau emporte tout sur son passage », вода поднимается « l’eau monte », вода опускается « l’eau descend » et avec les verbes de position : вода лежит, вода стоит, вода застыла. Ces séquences la présentent souvent en relation de similitude avec un être vivant : вода приходит « l’eau arrive », вода уходит « l’eau part », вода бежит « l’eau court », вода взлетает « l’eau s’envole », вода несет « l’eau porte ».

À l’instar de la terre, l’eau est divisible et marquée de limites : внутренние воды, территориальные воды « eaux territoriales », российские воды.

Les collocations du terme mettent en évidence l’utilité de l’eau pour l’homme, entre autres, pour des cures минеральные воды « eau minérale », сельтерская вода, ижевская вода, водные процедуры « thalassothérapie », лечиться на водах « faire une cure de thalassothérapie », поехать на воды « aller aux eaux » ; pour des besoins industriels : тяжелая вода « eau lourde », техническая вода, промышленная вода « eaux industrielles » ; pour la fabrication des produits de beauté : розовая вода « eau de rose », туалетная вода « eau de toilette », etc.

On fait également appel au nom вода pour caractériser à travers, les phrasèmes, l’homme et son apparence physique : быть похожим как две капли воды « se ressembler comme deux gouttes d’eau », с лица не воду пить ; son état intérieur : быть как в воду опущенным ; быть похожим как две капли воды « se ressembler comme deux gouttes d’eau », с лица не воду пить ; son comportement et son caractère : толочь воду в ступе, лить воду на чью-н. мельницу « apporter de l’eau au moulin de qqn », воду решетом носить, ловить рыбу в мутной воде « pêcher en eaux troubles », как рыба в воде « être comme un poisson dans l’eau », как с гуся вода, воды не замутит, скептик / идеалист чистой воды « sceptique /idéaliste de la plus pure eau » ;9 son élocution et l’impact de sa parole sur d’autres personnes : как (словно) воды в рот набрал, как (словно) холодной водой окатить, утопить в ложке воды ; le résultat de ses actions et ses actes : выйти сухим из воды, спрятать концы в воду ;ses liens de parenté : седьмая вода на киселе ; son expérience : пройти огонь и воду ; и в воде не тонуть, и в огне не гореть.

D’autres séquences figées avec le nom вода suggèrent des règles d’attitudes comportementales : не зная (не спросясь) броду не суйся в воду, под лежачий камень вода не течет ; caractérisent des actions et des actes de l’homme : по воде вилами писано, буря в стакане воды, ou les rapports humains : водой не разольешь, возить воду на ком-н.

L’emploi du terme вода dans des locutions reflète souvent les propriétés naturelles de l’eau. Ainsi, le mouvement du courant d’eau donne lieu à l’expression à valeur temporelle : много (немало) воды утекло « bien de l’eau a coulé sous les ponts », alors que le silence de son mouvement ou son immobilité sont manifestes à travers la locution тише воды, ниже травы. La transparence de l’eau est à l’origine de la séquence qui évoque la qualité de l’esprit humain de prévoir : как в воду смотреть (глядеть), alors que les phrasèmes как в воду кануть, как водой смыло, мертвая вода mettent l’accent sur la dangerosité de l’eau qui peut entraîner la mort. Par ailleurs, l’eau est perçue comme un moyen de résurrection et de purification : живая вода, святая вода.

Et enfin, on utilise le terme вода pour désigner certaines maladies темная вода « cécité »10 ou évoquer la qualité des gemmes : бриллиант чистой воды « diamant d’une belle eau ».

7. Conclusion

Au terme de cette brève étude, nous retenons les éléments de réflexion suivants.

L’analyse de la combinatoire des substantifs désignant les phénomènes et les substances naturels montre que leur sens apparaît plus large, plus varié que celui qui est donné par les définitions. Cette constatation nous conduit à poser que la représentation sémantique de ces mots est constituée aussi bien des caractéristiques classifiantes construites sur la base d’un savoir que des caractéristiques stéréotypiques qui relèvent des idées conventionnelles sur l’apparence et/ou la nature des objets dénotés.

La notion de convention implique qu’une communauté linguistique coopère pour établir les moyens d’une communication optimale. Dans cette vision, le stéréotype est un préconstruit qui fonctionne comme une évidence ayant un effet de référence extra-linguistique. Dans le cas des noms examinés, le stéréotype est porteur de cet effet sous forme de séquences ou de phrases immédiatement vraies qui ne sont pas vérifiées par tous les membres, mais qui sont intuitivement associées au sens des mots et reconnues par l’ensemble de locuteurs. L’effet d’immédiate vérité résulte de l’effacement du savoir dans lequel elles ont été produites. C’est ce que l’on peut appeler, pour le stéréotype, désigner rigidement.

Si l’on accepte que le procédé métaphorique repose sur le principe cognitif permettant d’appréhender un phénomène sous l’angle d’un autre et établit ainsi un rapprochement entre deux domaines où les aspects de la source sont mobilisés dans le traitement de la cible, force sera de constater que pour grand nombre d’expressions et associations lexicales avec les noms de phénomènes et de substances naturels, le transfert métaphorique se produit entre les domaines Monde humain <=> Monde physique. Cette constatation révèle le caractère essentiellement anthropocentrique des stéréotypes qui leur sont associés.

Bibliography

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Putnam H. (1985). « Signification, références et stéréotype » in : Philosophie, 5, 21-44.

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Фелицына В. П. Мокиенко В. М., (1990). Русские фразеологизмы. Москва : Русский язык.

Notes

1 N. Arutjunova écrit à ce propos : Для идентифицирующих имен характерны следующие черты : (…) принципиальная невозможность установить объем значения, (…) нечленимость на четко разграниченные семантические компоненты, (…) социальность семантических норм употребления при индивидуальном варьировании вызываемого представления (Арутюнова 1999 : 34-35). Return to text

2 D’autres linguistes soutiennent cette thèse. Citons de nouveau N. Arutjunova : Значение идентифицирующих имен представляет собой рикошет от их референции. Оно гетерогенно и складывается из представления, обобщенного образа (стереотипа класса), разнохарактерной информации о классе предметов, случайных впечатлений, сведений утилитарного толка и т.п., – словом всего того, что может связываться в сознании человека с предметным миром (Арутюнова 1999 : 25). Return to text

3 Ainsi, la caractéristique [jaune] du nom citron (cf. la définition : fruit jaune du citronnier, agrume de saveur acide (Le Petit Robert 2004 : 446) fournit des informations partielles et révisables. Si un citron n’est pas jaune, mais, par exemple, vert, il reste néanmoins un citron. Cette caractéristique est donc attribuée de façon stéréotypique à la représentation sémantique de ce nom, car les citrons que nous voyons dans la réalité sont typiquement jaunes. En revanche, il est difficile d’admettre que les citrons cessent d’être fruit. En effet, les traits [fruit] et [agrume] sont difficilement révisables parce qu’ils servent d’indicateurs de catégories et font partie de notre système de classification. De même, le trait [conduire] est une caractéristique requise par définition pour que quelqu’un soit appelé шофер chauffeur - s’il n’est pas vrai que X водит транспортное средство « X conduit un véhicule » on ne pourra pas désigner ce X par шофер, alors que [chasser les souris] est une caractéristique stéréotypique qui appartient de manière contingente à la représentation sémantique du terme кошка chat. Comparons : Этo нормальная кошка, она ловит мышей « Ce chat est normal : il chasse les souris. », ?Этo странная кошка, она ловит мышей. « Ce chat est étrange : il chasse les souris. » En effet, même dans un monde imaginaire où il n’y aura plus de souris et où les chats ne pourront plus les chasser, ils resteront néanmoins des chats (cf. Anscombre 2001 : 61). N. Arutjunova écrit notamment : (…) переосмысление конкретной лексики может основываться на любой ассоциации, стимулируемой предметом, в том числе ложной, случайной и необоснованной, а вовсе не только на существенных признаках, предположительно образующих понятия класса. Ассоциативный комплекс, прикрепленный к конкретным именам, не стабилен. Он не членится на четкий набор семантических компонентов, т.е. не эквивалентен сумме предикатов, истинных относительно данного класса объектов. Это легко подтвердить тем, что общие суждения о классах естественных объектов выражают не аналитическую (априорную), а импирическую истину (истину a posteriori). Говорящие воспринимают как семантически нормальные не только предложения типа Медведь – млекопитающее (косолап, живет в лесах, проводит зиму в спячке и пр.), но и такие как Медведи любят мед (Арутюнова 1999 : 25). Return to text

4 Ainsi, le contenu sémantique du nom болото est constitué des traits classifiants топкое место, обычно со стоячей водой et des traits qualificatifs dépréciatifs среда, обстановка, период времени, характеризующиеся косностью, застоем, отсутствием живой деятельности и инициативы. Return to text

5 Dans certains contextes, on peut avoir deux interprétations – небо surface et небо espace à trois dimensions : шагать/идти под звездным небом « marcher sous le ciel étoilé », до самого неба « jusqu’au ciel », к небу « vers le ciel ». Return to text

6 Il est à noter que le phrasème дым коромыслом désigne non seulement une fumée épaisse en forme d’arc, mais aussi un désordre : о большом шуме, гаме, беспорядке и ссоре в каком-либо помещении. Cette locution reflétait, à l’origine, la spécificité du chauffage de l’izba russe par un poêle sans cheminée : Выражение исконно русское, отражающее специфику отопления русской курной избы, которая строилась без трубы. Дым из печи шел прямо в избу, выходя через волоковое окно или дымоволок в сенях. В зависимости от погоды дым шел либо прямо вверх (столбом), либо выходил клубами, а потом выгибался дугой (коромыслом) (Фелицына, Мокиенко 1990 : 51-52). Return to text

7 Ces emplois peuvent avoir aussi bien un sens concret que figuré. Return to text

8 Cette dernière caractéristique sémantique correspond au stéréotype du nom eau dans le sens de H. Putnam qui propose la description sémantique d’eau suivante : nom massif, concret (marqueur syntaxique), substance naturelle, liquide (marqueur sémantique), incolore, transparent, sans goût, apaise la soif, etc. (stéréotype), H2O (description d’extension) (Putnam 1985 : 43). Return to text

9 À l’origine, c’est un terme de joaillerie. Return to text

10 Cлепота вследствие болезни зрительного нерва. Return to text

References

Electronic reference

Vladimir Beliakov, « Les stéréotypes nominaux et la combinatoire lexicale », Textes et contextes [Online], 5 | 2010, 21 November 2017 and connection on 24 November 2024. Copyright : Licence CC BY 4.0. URL : http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=229

Author

Vladimir Beliakov

UMR 5263 Cognition, Langue, Langages, Ergonomie, CNRS/Université Toulouse II Le Mirail, UFR Langues, 5, Allées Antonio Machado, 31000 Toulouse

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