Après la vague de parutions consacrée au NPA et à Besancenot aux mois d'avril et mai derniers, dont nous avons rendu compte en son temps, voici une nouvelle vaguelette constituée de deux ouvrages qui ont peut-être eu du mal à être terminés avant l'été. Outre celui de Renaud Dély ( Besancenot, l'idiot utile du sarkozysme ), il y a donc celui du journaliste Gilles Borrey, conçu sur le mode de l'abécédaire, repérant principalement des thèmes de lutte ou des figures emblématiques de l'histoire du courant auquel appartient Besancenot.
Le problème, c'est que dans les deux cas, le travail de l'auteur est contestable. Outre une relecture trop rapide (avec FO au lieu de LO dès l'introduction), qui se voit du fait de fréquentes fautes de syntaxe, on peut reprocher à Borrey d'osciller entre deux tendances. Soit il reproduit presque mot pour mot le discours de Besancenot et de la LCR devenu NPA, en usant un peu facilement du copier-coller (certains documents sont pratiquement reproduits in extenso ) et des citations sans aucune référence, demeurant donc platement descriptif. Soit il bascule à l'inverse dans une prose plus qu'incertaine, aux références historiques indigentes et très mal digérées1, voire rarement polémique (sur Action directe), reprenant tout de même un peu trop systématiquement la terminologie fourre-tout (et davantage policière ici) d'ultra-gauche. Plutôt que de lire ce livre tout juste meilleur que celui de Julien Beauhaire, mieux vaut se reporter à celui d'Eric Hacquemand (tous deux chroniqués sur notre site).