L’entre-deux, une recomposition des représentations. Regards transdisciplinaires et transfrontaliers

  • Recomposing representations through in-between positions. Inter-disciplinary and cross-border perspectives

Plan

Texte

Avant-propos

L’entre-deux désigne autant l’espace délimité par deux choses, l’espace de temps entre deux dates, ou encore l’espace intermédiaire entre deux extrêmes (CNRLT). Il ne renvoie pas à une opposition catégorique, mais contient une ouverture. Il forme « une forme de coupure-lien entre deux termes » (Sibony Daniel 1991 : 11), créant un vaste espace, se rapportant toujours à l’origine et à la mémoire. Il se situe dans l’écart, dans une distance de longueur variable, offrant un espace de réflexivité (Jullien François 2012). Les morceaux peuvent ensuite être recollés sous la forme d’identités, qui, loin de figer et de fermer, se trouvent en mutation.

L’entre-deux surgit dans les trajectoires individuelles. Tout au long de sa vie, l’individu devra composer avec des identités multiples, particulièrement perceptibles en cas de déplacements d’un pays à l’autre (immigration ou simple voyage), longuement décrits par des observateurs extérieurs, sociologues ou géographes (Bing Jean-Baptiste 2014 : 11 ; Moreau Alain 1995 : 25) ou dans des œuvres rédigées par des auteurs émigrés (Banu George : 2-5 ; Bouvet Rachel 2006 : 2 ; Horvákth Miléna, 2001 : 38), voire dans l’autobiographie (Rabaté Dominique 2019 : 8). Le déplacement peut aussi emmener l’individu d’une classe sociale à l’autre, comme l’illustrent les parcours des transfuges de classes (ou transclasses, Jaquet Chantal 2014), souvent racontés sous forme d’autosociobiographies (Hoggart Richard 1970 : chapitre 3 ; Lagrave Rose-Marie 2021 : 19). Le déplacement entraîne également d’un secteur d’activité à un autre (position dans la hiérarchie, culture et valeurs de l’employeur…). En outre, au fil de la journée, l’individu peut assumer différents rôles, en particulier dans des espaces (Rey Violette / Poulot-Méreau Monique 2014 : 3), lieux publics, de passage, où l’on apprend à « être » consommateur, employé (Le Gall Julie / Rougé Lionel 2014 : 11), passager (Terrolle Daniel 1993 : 2), patient, simple visiteur, apprenant, à titre temporaire, ou entre des positionnements plus permanents (couples biculturels, Ciprut Marie-Andrée 2001 : 8). Chacun doit composer, se forger son « entre-deux », résultat de transactions entre le singulier et le collectif (Foucart Jean 2010 : 4), d’allers-retours et d’adaptations entre le monde du départ et celui de l’arrivée.

Les sociétés se construisent également sur des entre-deux. Les mémoires de tensions passées, de rapports de domination, de colonisations, de guerres, voire de génocides façonnent les institutions et les relations entre États (Anderson Benedict, 1983 : chapitre 3). Elles permettent d’expliquer le degré d’autonomie accordé aux entités sub-régionales à l’intérieur d’un État, à un moment donné (Keating Michael 1996 : chapitre 2 ; Kellas James 1991 : chapitre 5). Elles évoluent au fil du temps, en fonction de découvertes, des intérêts présents et des rapports de force, des acteurs. Si elles constituent une source d’inspiration pour les artistes, elles peuvent également inciter à l’action, engendrer des revendications indépendantistes. Se pose alors la question de la représentation des acteurs politiques, jamais entièrement fidèle à l’hétérogénéité des idées individuelles (Mineur 2015 : 16).

L’entre-deux s’exprime par la langue qui véhicule une mémoire culturelle. Les linguistes observent des interférences et des proximités entre certaines langues (Hagège Claude 2020 : 118 ; Walter Henrietta 1994 : 13). Les locuteurs s’approprient ces passerelles pour construire leur langue au fil de l’histoire (Sellier Jean, 2019). L’enfant, en apprenant sa langue maternelle, se différencie déjà de celle de ses parents. Il en conservera peut-être un accent. De plus, le passage d’une langue à l’autre constitue fréquemment une autre source d’entre-deux. L’immigré procède à tâtons, par expérimentation, découvertes sur le terrain, facilitées par des rencontres organisées (jumelages), ce qui aura des incidences sur son langage (Ionescu Mariana 2010 : 2). Le traducteur doit être particulièrement vigilant, notamment pour les textes sacrés, en mobilisant des éléments culturels, ainsi que tous les outils disponibles dans la langue-cible.

Enfin, l’image pose elle aussi la question de l’entre-deux, puisqu’il s’agit d’une médiation par la perception et par la mémoire. Cela concerne autant l’image qui se veut réaliste que les différents degrés d’abstraction. L’hybridité apparaît autant dans la forme que dans le contenu.

Ce numéro se propose de contribuer à l’étude des multiples entre-deux, dans différentes aires géographiques et à diverses périodes, à travers la littérature et les arts visuels, les civilisations et la linguistique. Il rassemble des analyses de trajectoires individuelles, œuvres de fiction ou d’autofiction, de modalités de gestions de territoires, de formes artistiques ou encore de constructions linguistiques, afin de mettre en évidence les recompositions à l’œuvre.

Ce projet a pour origine une thématique que j’ai proposée dans le cadre de l’axe 3 (identités) du laboratoire pluridisciplinaire LaRSH (département CRISS) de l’Université Polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes). Nicolas Balutet, Professeur des Universités en études hispano-américaines, responsable de cet axe, a alors conçu et animé un séminaire mensuel, en faisant appel à des chercheurs issus de divers champs disciplinaires. Nous avons ensuite co-organisé une journée d’étude sur une forme particulière d’entre-deux, la figure du transclasse dans la littérature. Ce numéro contient des articles fondés sur certaines communications présentées lors de ces manifestations scientifiques. J’ai ensuite élargi le champ d’études pour cette publication, sur les plans géographique et disciplinaire. Je remercie chaleureusement Nicolas Balutet pour son investissement en amont du projet et pour ses conseils avisés.

Ce numéro de Textes et contextes débute par des représentations visuelles et littéraires de situations entre-deux.

Cécile Bazin analyse les films Divorcing Jack et ’71. Sortis en 1998 et en 2014, ils évoquent des personnes prises dans un entre-deux, entre les violences des deux camps (les communautés de traditions catholique et protestante), et souhaitant se positionner en dehors de ces violences, selon deux genres différents, la comédie et le thriller, et à deux étapes du processus de paix. Les représentations se démarquent des traditions : Divorcing Jack met en scène un journaliste nord-irlandais, dans une ville de Belfast vivante et moderne, après la signature des Accords de paix du Vendredi Saint (1998), loin de l’image traditionnelle du soldat. Les meurtres, toujours présents, sont tournés en dérision. Mais le journaliste ne partage pas l’optimisme général quant à l’avenir. ’71 est centré sur un soldat qui n’est pas le bourreau mais la victime de violences des deux camps, aux débuts de la guerre civile, en 1971, à Belfast ouest. Sans attache communautaire, il est avant tout dépeint comme une personne, acteur extérieur, déambulant dans des rues sans nom et sans signification pour lui. L’auteur montre comment les deux films prétendent dépasser les divisions binaires, manichéennes, et s’inscrivent pleinement dans le processus à l’œuvre au moment de leur sortie.

Elise Brault-Dreux s’intéresse à la poésie contemporaine de langue anglaise à travers l’expérience de visiteurs à l’hôpital. Ces derniers se trouvent dans un entre-deux, entre les malades et les soignants. Ils entretiennent un lien entre l’extérieur, tout en respectant les codes internes. La visite est pour eux source de réconfort et d’inconfort face à la maladie, et parfois, face à la mort. Ils doivent s’adapter en permanence, composer avec la vision du malade, avec les règles, sans trop s’engager. Les poèmes choisis traduisent l’incertitude, le doute, mais aussi la retenue face à l’ennui ou au chagrin car ils doivent rassurer. Ils reflètent également le regard porté sur le mobilier dans cet espace étroit, et sur les soignants qui vont et viennent. Ainsi, le visiteur perçoit de multiples « entre-deux », entre les corps, les lieux et les moments. La poésie, faite de codes, de mots et de silences, permet de les partager avec le lecteur.

Blandine Daguerre propose d’appliquer l’entre-deux comme grille de lecture à l’œuvre de Cristóbal Suárez de Figueroa. À la suite d’une analyse minutieuse d’El Pasajero, elle consacre son article à Pusilip, paru en 1429. Même si ce dernier n’est pas construit autour d’un récit de voyage, il repose sur un dialogue entre plusieurs hommes. L’auteur souligne que l’entre-deux apparaît entre prose et vers, entre sujets sérieux et plus légers, entre passages narratifs et érudits. De plus, l’œuvre multiplie les renvois, les répétitions, les réutilisations d’écrits antérieurs, donnant une apparence de discontinuité qui révèle dans les faits continuité et cohérence.

Marion Sergent s’intéresse à l’art abstrait, afin de montrer comment l’entre-deux permet de le penser comme un continuum, qui ne saurait être assimilé à une évolution phylogénétique ou à un réseau, mais qui met l’accent sur les zones intermédiaires. L’étude, concentrée sur l’entre-deux-guerres, part de la définition de l’abstraction par le non-figuratif, l’éloignement de la nature, avant d’évoquer plusieurs types de « near-abstractions », qui, en se fondant sur des formes de la nature pour les transformer, associent éléments figuratifs et non-figuratifs au lieu de les opposer. L’imitation de la nature laisse une part à l’imaginaire, selon divers degrés intermédiaires. La prise en compte d’art préhistorique et /ou non-occidental autorise d’autres parallèles, remettant en cause les avancées comme seuls produits de ruptures ou d’évolutions. L’auteur en conclut que cette grille d’analyse permet d’explorer les ambivalences.

Ce numéro de Textes et contextes se poursuit par l’examen de trajectoires individuelles, narrées par les protagonistes.

À travers l’œuvre d’autofiction de Maryam Madjidi, Ana Belén Soto aborde un double itinéraire d’émigration et de migration sociale descendante. Jeune fille d’origine iranienne, elle connaît le déclassement et la pauvreté lorsqu’elle s’installe à Paris avec ses parents. Elle découvre de surcroît les problèmes de maîtrise de la langue et des codes socio-culturels, se traduisant à travers les normes esthétiques ou les vêtements. Confrontée à l’expérience de classes préparatoires littéraires et à la fréquentation de l’élite parisienne, elle choisira finalement l’Université. Le retour au pays natal, longtemps différé en raison du statut de réfugié de ses parents, se révèle douloureux, car elle expérimente à la fois la familiarité et l’étrangeté. Madjidi se sert de cette écriture de soi pour se réconcilier avec sa double culture, son entre-deux, soulignant la fragilité et l’indétermination de son parcours. Ainsi, Ana Belén Soto réfléchit à la valeur thérapeutique de ce type de pratique, à la volonté de conserver la mémoire, mais aussi à la remise en cause des canons traditionnels pratiquée par ces écrivains venus d’ailleurs, pour lesquels elle propose le terme de xénographie, moins stigmatisant qu’écrivain francophone.

Lars Henk a lui aussi choisi une autosociobiographie, celle de Kaoutar Harchi, d’origine marocaine, qui connut, lors de l’installation de sa famille à Strasbourg, le racisme, le sexisme et les préjugés de classe, dans sa vie quotidienne et à l’école, faisant apparaître des entre-deux intersectionnels. L’auteur utilise une grille de lecture, l’œuvre d’Annie Ernaux, et multiplie les points de comparaison, entre littérature et sciences humaines. Ainsi, le terme « race » prend chez Harchi le sens d’ethnie plus que de classe. Dépourvue de stratégie scolaire, elle a pu néanmoins préparer à Paris une thèse de doctorat. Toutefois, ce déplacement géographique et social n’a pas entraîné de rupture avec sa famille, contrairement à la lauréate du Prix Nobel. L’auteur oppose ainsi l’habitus « lié » d’Harchi à l’habitus « clivé » d’Ernaux. Il note les différences entre les langues d’écriture, celle d’Harchi étant rythmée, alors qu’Ernaux revendique une écriture plate. Dans sa conclusion, Lars Henk s’interroge sur l’absence de référence explicite à Ernaux, en dépit des rapprochements qu’il a mis en évidence ; il émet l’hypothèse d’un refus de se soumettre au champ littéraire dominant.

Gregor Schuhen s’inscrit dans une perspective plus large pour analyser l’écriture autosociobiographique comme un entre-deux littéraire, dans sa forme, mais aussi s’agissant de la thématique, les transclasses. Il distingue les écrits des écrivains comme Annie Ernaux ou Edouard Louis, et ceux de sociologues comme Didier Eribon ou Rose-Marie Lagrave qui intègrent des analyses scientifiques plus larges du contexte social, familial et national, tout en revenant constamment aux travaux de Pierre Bourdieu, considéré comme une référence. Il rappelle l’importance de la littérature pour faire émerger les émotions ainsi que les moments-clés. L’originalité de cette étude est de dépasser le cadre français, pour évoquer l’Allemagne, où l’arrivée de ces œuvres, plus tardive, coïncide avec l’apparition des fractures sociales dans le débat public. L’auteur observe que leur réception en Allemagne est plus consensuelle qu’en France où elles enflamment les passions, ce qu’il attribue à l’absence de controverses autour des identités de classes et à la préservation de Bourdieu comme figure majeure outre-Rhin.

Cette partie est complétée par un entretien, figurant en annexe, avec Jill Duff, évêque de l’Église anglicane, qui incarne à titre personnel de multiples formes d’entre-deux : femme au sommet de la hiérarchie d’une Église établie, multiséculaire, et traditionnellement masculine, de formation scientifique, ancien cadre de l’industrie pétrolière qui a choisi d’exercer son magistère dans une des régions les plus pauvres d’Angleterre. Loin de voir des contradictions entre ces étapes de sa vie et de sa carrière, elle décrit dans cet entretien un enrichissement fait de recompositions successives.

La troisième partie de ce numéro de Textes et contextes est consacrée à l’entre-deux apparaissant dans certains territoires et sociétés.

Evi Gkotzaridis se livre à une analyse comparée et historique de deux anciennes colonies britanniques, l’Irlande et Chypre, divisées pour des raisons ethniques et religieuses, soulignant tant les oppositions entre colonialismes et nationalismes que les tentatives de trouver des voies médianes. Elle établit des parallèles documentés entre des moments-clés de leur histoire, de la soumission locale jusqu’à l’accession à l’indépendance et à la partition, en s’attachant autant aux hommes qu’aux structures. S’agissant des premiers, la violence exercée par les colons a engendré des réactions de même nature des nationalistes locaux. Les révoltes furent menées par des Grecs et des Catholiques irlandais, parfois associés à des Turcs musulmans et par des Protestants prêts à surmonter leurs réticences. L’auteur note aussi les croisements avec d’autres formes de solidarité, notamment la solidarité de classe. Quant aux structures britanniques, Evi Gkotzaridis met en évidence les concessions (notamment en matière foncière) accordées pour éviter les ruptures, ainsi que les ambivalences à l’égard de la conscription pendant les deux guerres mondiales. Mais elle constate que les dirigeants britanniques se heurtèrent à la polarisation croissante des sociétés qu’ils avaient encouragée à certaines époques. L’autonomie finalement concédée entraîna par la suite des soulèvements violents.

Dans son article, Edwige Camp-Pietrain analyse la dualité identitaire des Écossais et ses conséquences politico-institutionnelles, dans un État, le Royaume-Uni, qui n’est pas unitaire. Cette dualité constitue un entre-deux, entre des degrés d’identités écossaise, britannique, et peut revêtir une forme plurielle lorsqu’elle est associée à l’identité du pays d’origine des immigrés. L’identité écossaise, liée à des valeurs, est mobilisée par les partis politiques. Au fil du temps, elle a justifié l’appel à des réformes constitutionnelles de compromis, en particulier la dévolution du pouvoir, une forme avancée de décentralisation. Elle a ensuite été utilisée pour légitimer l’accession à l’indépendance lors du référendum de 2014, afin de minimiser les ruptures. Mais l’auteur soutient que le Brexit, résultat d’une résurgence de l’identité anglaise, pourrait constituer une menace. En cas de second référendum d’autodétermination, les Écossais devraient choisir entre deux Unions, le Royaume-Uni et l’UE, ce qui entraînerait de nouvelles recompositions. Il appartient au Premier ministre écossais (indépendantiste) Humza Yousaf, incarnation de ces identités multiples, mais aussi aux Travaillistes, qui devraient retrouver le pouvoir au plan britannique en 2024, de redéfinir leurs projets institutionnels en conséquence.

L’article de Florent Venayre est consacré à une autre entité sub-étatique dans un État unitaire, la Polynésie française, un entre-deux au sein de la République française. Ancien TOM devenu pays d’outre-mer, dans lequel la séparation de l’Église et de l’État de 1905 ne s’applique pas, simplement associée à l’Union européenne, elle a vu son autonomie s’élargir au fil du temps. Désormais, son Assemblée vote des « lois » de pays, en fait des règlements soumis au Conseil d’État. L’auteur détaille ses possibilités d’action interventionniste au plan économique et fiscal. Il s’agit de protéger l’économie insulaire locale de la concurrence étrangère ou celle de nouveaux résidents, tout en attirant les investisseurs, au moyen de taxes, incitatives ou dissuasives (la fiscalité indirecte étant plus utilisée que la fiscalité directe), de contrôles et de prohibitions, dans le cadre d’une intervention étendue de la puissance publique. Néanmoins, il n’existe pas de redistribution sous forme d’allocations chômage ou de revenu minimum. Florent Venayre s’interroge sur les conséquences de ces régimes dérogatoires, notamment sur les prix et sur l’emploi, dans des sociétés de petite taille, fondées sur la proximité.

Jean-Michel Eloy aborde la question sous l’angle linguistique. Les langues, longtemps considérées comme des systèmes, sont aujourd’hui envisagées en fonction des réalités sociales par la sociolinguistique. L’auteur analyse ce qui se produit entre deux langues, pratiquées par des personnes différentes, mais aussi entre dialectes locaux (avec des zones de transition). Il recense également différents entre deux langues proches géographiquement, ainsi que les phénomènes, plus difficiles à qualifier par les linguistes, d’intercompréhension entre locuteurs. Néanmoins, la norme est celle de la séparation, fondée sur l’opposition, qui renforce l’identité, tandis que les locuteurs construisent leurs propres dispositifs entre-deux, par des degrés d’écart à cette norme. L’auteur conclut que ce sont les locuteurs qui créent des proximités et des éloignements dans ce qui peut apparaître comme des coupures strictes, des schismes, ou, au contraire, produire des espaces de synergie.

Bibliographie

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Citer cet article

Référence électronique

Edwige Camp-Pietrain, « L’entre-deux, une recomposition des représentations. Regards transdisciplinaires et transfrontaliers », Textes et contextes [En ligne], 19-1 | 2024, . Droits d'auteur : Licence CC BY 4.0. URL : http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=4539

Auteur

Edwige Camp-Pietrain

Professeur des Universités en civilisation britannique, laboratoire LaRSH, département CRISS, Université Polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes), bâtiment Matisse, le Mont Houy, Valenciennes Cedex 9

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