Les femmes américaines entre féminisation du politique et politisation de l’intime

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L’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis en 2017 et l’année suivante, l’élection de Jaïr Bolsonaro au Brésil, des forces réactionnaires connectées par des réseaux transnationaux de soutien, nous invitent à penser ensemble l’Amérique du nord et l’Amérique latine. Plus particulièrement, ils partagent des discours ouvertement misogynes et anti LGBTQI+ que nous voulons mettre en perspective du point de vue de la politisation des femmes dans les sociétés américaines. En effet, ces hommes et leurs politiques présentent une image régressive des femmes et de leur place dans la sphère publique, ce qui ouvre plusieurs questions : l'ascension de ces phallocrates remet-elle en cause les évolutions sociales et culturelles qui ont fait avancer les droits des femmes ? Leurs propos annoncent-ils un retour en arrière ? Dans quelle mesure les idées qu'ils diffusent peuvent-elles circonscrire les femmes à un rôle genré les assignant à la sphère privée ? Il est indéniable que le contexte politique devient plus hostile aux femmes et aux personnes queers du fait de l’arrivée au pouvoir de tels hommes politiques. Néanmoins, ce dossier, par ses différents articles, témoigne du rôle que joue l’intime en tant que lieu de résistance et espace de revendications contre des stéréotypes de genre qui, suivant la croyance en une essence féminine, associent les femmes à la sphère intime.

Nous relevons parallèlement un certain paradoxe : l’arrivée concomitante de forces réactionnaires dans la politique légale formelle mais aussi de femmes élues ou nommées. En Amérique latine, la décennie qui s’achève a été marquée par la féminisation des parlements et par l’élection à la tête de leurs pays respectifs de plusieurs femmes. En Amérique du Nord, la féminisation du monde politique progresse également. En effet, le 116e congrès des États-Unis, élu en 2018, compte une proportion inédite de femmes parmi lesquelles un nombre significatif de femmes aux profils économiques, sociaux et culturels diversifiés. Quant au Canada, depuis l’élection de Justin Trudeau en 2015, il est dirigé par un gouvernement paritaire intégrant de nombreuses femmes issues des minorités également. Si, dans les imaginaires conservateurs, les femmes sont assignées à des rôles sociaux en dehors de la sphère publique, soutenus par des stéréotypes sur les rôles de genre ; parallèlement, on constate que les femmes n’ont jamais autant occupé de charges électives en Amérique que de nos jours, et de tout bord politique.

Cependant, il faut peut-être alors souligner que précédemment à l’arrivée massive de femmes élues ou nommées dans l’espace politique formel et légal, des femmes de toutes origines ont participé aux grands événements politiques qui ont structuré l'histoire du continent (conflits coloniaux, indépendances, guerre de sécession) et ont démontré leur engagement informel dans les processus d'élaboration des projets nationaux. Si les femmes ont vu se lever progressivement les interdits d'éligibilité ou de citoyenneté, elles n’ont cependant obtenu qu’un accès limité à la sphère publique compte tenu des normes sociales de genre héritées des théories du contrat social à l'origine de la construction de l'Etat moderne, normes qui les associent à la sphère privée (Pateman 2010). La seule manière pour elles d’accéder à la sphère publique, et plus encore à l’espace politique, était d’assumer un rôle fondé sur une construction univoque de l’identité féminine autour de la maternité et de faire allégeance à des normes masculines tant dans leur vie privée que dans leurs pratiques politiques. 

Depuis les années 1960, les mouvements féministes ont pointé du doigt les innombrables inégalités induites par la séparation des sphères publique et privée et par leur hiérarchisation, et ont désigné cette délimitation artificielle par cette formule rapidement devenue un slogan : « le privé est politique » (Carole Hanish dans Firestone et al. 1970). L’existence même d’un espace privé est remise en question puisque celui-ci n’échappe pas au contrôle politique qui impose, même dans l’intimité, des normes et des identités de genre aux individus.

Avec des chronologies propres à chaque pays, des organisations de femmes s’unissant pour revendiquer de nouveaux droits apparaissent tout au long du XXème siècle. Les premières regroupent des femmes appartenant, la plupart du temps, aux élites blanches, mais, peu à peu, d'autres discours parviennent à s'imposer dans le champ des féminismes. Le Black feminism se développe aux États-Unis à la fin des années 1960 en réaction à la fois au sexisme au sein des organisations noires et aux limites du mouvement féministe de cette époque (Payne 2011 ; Norton et al. 1969)1. En effet celui-ci était alors l’expression de femmes blanches de milieux aisés qui laisse de côté les Africaines-Américaines, tout comme il ignore plus généralement les réalités sociales des milieux populaires (Wallace 1969 ; Davis 1981). Elsa Dorlin rappelle que :

Par Black Feminism, il ne faut pas entendre les féministes ‘noires’, mais un courant de pensée politique qui, au sein du féminisme, a défini la domination de genre sans jamais l’isoler des autres rapports de pouvoir, à commencer par le racisme ou le rapport de classe, et qui incluait, dans les années 1970, autant des féministes ‘chicanas’, que des ‘natives américaines’, des ‘sino-américaines’, ou encore toutes les féministes se déclarant du ‘tiers-monde’ (2010, 266).

Le féminisme noir, représenté notamment par l’expérience à Boston du Combahee River Collective (1979), ouvre la voie aux réflexions autour du concept d’intersectionnalité qui trouvent aujourd’hui leur prolongement d’une part, dans un courant théorique comme le féminisme « autonome » décolonial latino-américains (Falquet, 2014), porté par les écrits de Rita Segato (2016), María Lugones (2008) ou encore Ochy Curiel (2010) et d’autre part, dans des applications concrètes, comme le feminismo comunitario bolivien (Paredes 2013, 2017) ou le mouvement des femmes zapatistes au Mexique (Mujeres Zapatistas 1999).

De plus, on assiste ces dernières années sur le continent américain à une résurgence de mouvements sociaux féministes de grande ampleur dénonçant les violences fondées sur le genre ainsi que la difficulté, pour les victimes, de parler et d’être entendues en raison des normes culturelles, sociales et économiques qui maintiennent les femmes dans une position d’infériorité et alimentent ainsi l’impunité et la reproduction de ces violences. Depuis 2015, plusieurs pays en Amérique latine ont connu une vague de mobilisation sans précédent des femmes contre les violences sexuelles et domestiques et pour la conquête du droit à l’avortement. Né en Argentine à la suite d’un féminicide, le mouvement #Niunamenos2 a rapidement essaimé en Bolivie, au Brésil, en Colombie, au Chili, en Équateur, au Mexique, au Paraguay, au Pérou, en Uruguay et au Venezuela où les femmes et les minorités sexuelles se sont dressées pour dénoncer les multiples formes de violences qui leur étaient infligées et l’indifférence des pouvoirs publics. Depuis #Vivasnosqueremos3 et #NoEstamosSolas4 sont aussi apparus. Initié aux Etats-Unis en 2017, #MeToo a donné une voix à celles qui ont subi harcèlement, agressions sexuelles et viols. Tous ces mouvements se caractérisent par leur volonté de penser comme une expérience collective les différentes violences subies de manière individuelle pour mettre en lumière les entrelacs de la culture patriarcale et la dimension systémique de l’oppression exercée à l’encontre des femmes et des minorités sexuelles. Ils ont acquis une dimension internationale grâce aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) qui ont facilité l’émergence de réseaux transnationaux de solidarités et leur ont donné une visibilité.

Ce numéro 15.2 de la revue pluridisciplinaire Textes & Contextes se propose donc d’examiner la politisation des femmes américaines sous l’angle de la vie privée depuis le début du XXe siècle. Plus précisément, les articles réunis ici permettent de documenter les processus de passage de la sphère privée à la sphère publique, autant du point de vue des femmes qui le franchissent, que de l’analyse des structures, des institutions ou des normes s’opposant à cette transgression. Ce numéro mobilise des recherches variées appartenant à divers champs disciplinaires (science politique, histoire, littérature) qui explorent les liens et les heurts entre intimités et identités ainsi que l’appropriation de ces deux concepts par les femmes latino-américaines et/ou nord-américaines depuis le début du XXe siècle.

La diversité des points de vue, des corpus et des méthodes est évidente : les auteur.es se penchent sur différents types de corpus, des textes de toute nature, des archives, des captations de médias audiovisuels ou sociaux. En effet, l'expression d'un intime politisé se donne à voir dans les slogans et les discours militants de la même manière qu'on peut la lire dans des sources justement plus intimistes et donc moins exposées. Ces dernières sont souvent négligées sur la base de critères genrés, c’est-à-dire considérées comme moins importantes politiquement ou encore moins fondées scientifiquement parce que rapportées au « féminin ». Du journal intime à l’autobiographie en passant par la correspondance et les publications sur les réseaux sociaux, de nombreux ego-documents revêtent une dimension politique dans leur évocation de l’intimité et des conflits entre identités vécues et normes de genre imposées. Ainsi, les diverses sources qui nourrissent ici les différents articles, sources archivistiques, littéraires, ou issues de la sphère publique, rendent compte d’une réalité souvent à la frontière entre l’intime et l’espace public du politique. A l’articulation de ces sphères, l’écrit – récit de soi ou fictionnel, les gestes du quotidien – depuis le repas jusqu’à la pratique de la lecture, l’image publique – celle que les médias exposent et renvoient aux femmes –, la loi même, lorsqu’elle entre dans la sphère domestique : ces diverses informations et messages montrent que les frontières entre l’intime et le politique est régulièrement franchie, voire qu’elle n’existe pas.

Il nous semble pourtant que par-delà cette diversité des approches éclaire le caractère de ces recherches qui refusent le cloisonnement. La catégorie des Études de genre ne suffit sans doute pas à résumer la fécondité de ces échanges. La traversée des frontières la plus évidente est celle entre les pays, entre les situations d’inégal développement, dans un commun refus de l’essentialisation du genre et de sa réduction à “la femme”. Mais le point de rencontre que nous voulons souligner est la manière dont ces différentes recherches font ressortir la porosité entre les catégories de l’intime et du politique.

Nous verrons dans ce numéro que si les femmes partent d’une expérience sociale genrée commune, elles fondent des trajectoires politiques diverses. Nous faisons l’hypothèse que ces dernières sont fonction d’un rapport particulier à leur intimité et au vécu propre de leur identité de genre. Ainsi, l'ensemble de ces articles vient interroger les séparations supposées des sphères publiques et privées dans la mesure où leur transgression est possible – cette transgression ne se faisant pas sans violence. Si, la sphère domestique ne peut plus se définir par des stéréotypes de féminité qui seraient en dehors du politique, l’intimité supposément privée vient, elle, s’exposer sur la sphère publique. Enfin, différents articles de ce dossier illustrent la manière dont les femmes américaines font l’usage d’un capital domestique, de l’ordre de l’intime, de la vie quotidienne, du foyer, afin de s’approprier l’espace politique, qu’il relève de la politique légale et formelle ou des rapports ordinaires au politique. 

Du point de vue de la politique légale et formelle, deux articles étudient l’action de militantes aux Etats-Unis. Ces femmes, membres de partis ou d’associations, semblent représenter des formes paradoxales de l’engagement. Amélie Ribieras met en lumière comment les femmes conservatrices, des années 1970 à nos jours, politisent des savoir-faire domestiques, légitimant ainsi leur place dans la sphère publique alors même qu'elles prônent un modèle de femmes au foyer. Maxime André décrit, quant à lui, la manière dont l’État fédéral étatsunien a su, dans les années 1920, tirer parti des associations de femmes militantes en faveur de la tempérance pour implémenter une politique publique de la prohibition et alors même que ces femmes n'étaient pas considérées comme des actrices politiques à part entière.

Ensuite, l'entretien réalisé par Mélanie Letocart à la romancière et poétesse nicaraguayenne Gioconda Belli permet, sous un autre format, de l'ordre de la rétrospective, d'illustrer des points de vue affranchis des sphères publique/privée de cette ex combattante de la guérilla Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN). Guidée par Mélanie Letocart, Gioconda Belli partage ses réflexions sur la maternité, les attentes sociales du comportement maternel, « une différence de genre essentielle à la femme » mais surtout l'expérience intime d'un corps féminin changeant et aux identités multiples qui se juxtaposent.

Les recherches en études littéraires menées par Méliné Kasparian, Antonia Rigaud et Aurore Turbiau interrogent et déconstruisent la frontière entre sphère publique et sphère privée. En nous proposant des approches novatrices des rapports ordinaires des femmes au politique, elles nous donnent à voir la part de l’infrapolitique dans la politisation des femmes américaines. En effet, ces autrices américaines réinvestissent leur rapport intime à la ‘maison’ ou au foyer d'où elles écrivent, et viennent ainsi directement politiser la sphère privée. À partir de deux écrits autobiographiques, sous les plumes de Pat Mora et Cherrie Moraga, deux autrices chicanas, Méliné Kasparian relève comment le politique s'immisce dans l’intimité et le corps des femmes. En comparant les romans et fictions de Louky Bersianik et France Théoret, deux autrices québecoises, Aurore Turbiau met en lumière le fait qu’une définition du politique ne peut s’affranchir de considérations domestiques : les gestes répétés de la vie domestique rendent compte, à l’échelle collective, d’une condition politique des femmes commune. Antonia Rigaud étudie de son côté le roman de Maggie Nelson, Les Argonautes, publié en 2015, en tant qu’‘autothéorie’, et montre à quel point l’écriture de l’intime se révèle politique dans la mesure où l'exposition qu'elle engage remet en cause des normes genrées et sexuelles socialement admises.

Enfin, les articles de Laura Goffre Carpentier, Carole Trévise ou Luzmara Curcino insistent depuis leurs différents cas d’études (Pérou, Bolivie, Etats-Unis, Brésil) sur les barrières matérielles ou idéelles, qui continuent d’empêcher une citoyenneté pleinement égalitaire entre les femmes et les hommes. A travers une perspective intersectionnelle, Laura Goffre-Carpentier met en avant le fait que les femmes domestiques du Pérou et de la Bolivie sont limitées dans une citoyenneté de seconde classe face à des Etats résolument patriarcaux. Brouillant les frontières public/privé, elle analyse la violence des hommes comme un prolongement autorisé du monopole de la violence physique légitime de l'Etat dans la sphère privée ; un Etat qui ne garantit donc pas à égalité la sécurité de ses citoyen.ne.s. Carole Trévise propose, elle, une réflexion singulière sur les femmes "publiques" et fait le rapprochement entre la participation des actrices au mouvement social #Metoo aux Etats-Unis et les situations de violences verbales et physiques sexistes et sexuelles auxquelles les femmes font face en politique. A partir d'une observation des réseaux sociaux utilisés actuellement aux Etats-Unis et de certains posts directement dirigés contre des femmes politiques, elle compare cette situation de violence à celles que les premières femmes comédiennes du théâtre anglais ont dû affronter. Enfin, c'est par l'analyse sociolinguistique d'un corpus médiatique dense, que Luzmara Curcino identifie comment une activité sociale normalement valorisée au Brésil, la lecture, a fait l'objet d'une instrumentalisation pour décrédibiliser Dilma Roussef, alors présidente du Brésil, dans les médias.

Sommaire du dossier

  • I. Engagements : la défense des intimes convictions du genre ?
    • Ribieras Amélie, Les femmes conservatrices d’Eagle Forum au carrefour d’enjeux contradictoires : engagement militant et discours autour des sphères séparées et de la famille, des années 1970 à nos jours.
    • André Maxime, « Time to stop praying » : socio-histoire d’une mise en œuvre féminine de la Prohibition aux États-Unis.
  • II. Une femme américaine actrice : l’identité intime d’une vie publique au fil du temps
    • Mélanie Letocart, Entrevista con Gioconda Belli: Identidades, feminismos y maternidad.
  • III. L'infrapolitique des femmes : l’écriture de soi, un intime politisé
    • Méliné Kasparian, “This Unlocked House”: The Intrusion of Politics in Contemporary Chicana Autobiography.
    • Aurore Turbiau, « Le privé est politique » comme paradoxe littéraire : révolution et intimité chez les Québécoises Louky Bersianik et France Théoret.
    • Antonia Rigaud, Intimité et éthique ducaredansLes Argonautesde Maggie Nelson.
  • IV. Oppressions patriarcales, étatiques : du stigmate des femmes en politique à l'instrumentalisation des stéréotypes de genre
    • Laura Carpentier-Goffre, « Du père au droit, la conséquence est bonne » : une étude sociologique de la frontière public/privé au prisme des violences faites aux travailleuses domestiques en Bolivie et au Pérou.
    • Carole Trévise, Occupation des espaces politiques et violence genrée : Le cas des USA aujourd’hui.
    • Luzmara Curcino, La femme qui lit : stéréotypes sexistes dans les représentations de Dilma Roussef en tant que lectrice dans les médias au Brésil.

Bibliographie

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Davis, Angela Y., Women, Race, & Class, New York : Random House, 1981.

Dorlin, Elsa, « “Black Feminism Revolution !” La Révolution du féminisme noir aux États-Unis », in : Christine Verschuur, Ed.. Genre, postcolonialisme et diversité de mouvements de femmes. (Cahiers genre et développement ; n˚ 7), Genève, Paris : EFI/AFED, L’Harmattan, 2010, p. 263‑275.

Falquet, Jules, « Las «Feministas autónomas» latinoamericanas y caribeñas: veinte años de disidencias », Universitas Humanística, 26 juin 2014, no 78, p. 39-63.

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Mujeres Zapatistas, “Ley Revolucionaria de Mujeres”, in : Lovera Sara et Palomo Nellys, Ed., Las alzadas, México : CIMAC-La Jornada, 1999, p. 59-60.

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Notes

1 L’article publié en 1969 par Mary Ann Weathers en énonce les grandes problématiques (Weathers 1969). Retour au texte

2 #Pas une de moins Retour au texte

3 #Vivantes nous nous voulons Retour au texte

4 #Nous ne sommes pas seules Retour au texte

Citer cet article

Référence électronique

Christen Bryson, Elodie Gamache, Olivier Mahéo et Anne-Claire Sanz-Gavillon, « Les femmes américaines entre féminisation du politique et politisation de l’intime », Textes et contextes [En ligne], 15-2 | 2020, . Droits d'auteur : Licence CC BY 4.0. URL : http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=2931

Auteurs

Christen Bryson

Maitresse de conférences, CREW (EA 4399), La Sorbonne Nouvelle – Université Paris 3, 5 rue de l’Ecole de Médecine, 75006, Paris

Elodie Gamache

Doctorante en science politique, CREDA (UMR 7227), Université Sorbonne Nouvelle Institut des hautes études de l'Amérique latine – IHEAL, Campus Condorcet (Bât. de recherche sud, 5è ét.), 5 cours des Humanités - 93322 Aubervilliers Ced

Olivier Mahéo

Docteur et ATER en histoire, CRIHAM (EA 4270), Université de Poitiers, Hôtel Fumé. 8 rue Descartes. 86073 Poitiers

Articles du même auteur

Anne-Claire Sanz-Gavillon

Maitresse de conférences, ERIAC (EA4705), Université de Rouen-Normandie, 1 Rue Thomas Becket, 76130 Mont-Saint-Aignan

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