Annexe à l'article de Christian Beuvain, « When I joined the Union, they called me a Russian Red » : Du syndicalisme et du communisme aux États-Unis (1919-1929).

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Mots-clés

Syndicalisme révolutionnaire, Classe ouvrière

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Texte

Extraits des décisions du IIe Congrès annuel du Parti communiste d'Amérique (unifié) [Communist Party of America (unified) – CPA (unified)], 17-22 août 1922, Bridgman (Michigan), in The Communist, vol. 1, n° 10 (août-septembre 1922), p. 3-5. [http://www.marxists.org/history/usa/parties/cpusa/1922/08/0822-cpa-convdecisions.pdf]

I – Position sur les syndicats

1 – Le travail dans les syndicats doit être décuplé. Chaque membre du Parti doit non seulement être membre d'un syndicat, mais faire tout son possible pour se voir confier des responsabilités dans ces organisations. Ce n'est pas seulement une question de vie ou de mort pour le Parti, mais c'est également le meilleur moyen de surmonter les querelles stériles à l’intérieur du Parti et pour amener les adhérents à se concentrer sur les questions essentielles concernant la lutte du prolétariat américain.

2 – La route menant à la révolution américaine passe par la défaite et l'anéantissement du pouvoir de la bureaucratie réactionnaire dominant à l’heure actuelle la Fédération américaine du travail (AFL), qui regroupe le plus grand nombre d'organisations ouvrières dans ce pays. Le travail syndical le plus important est par conséquent le travail à l'intérieur de l'AFL. Notre tâche est de soustraire cet ensemble d'organisations ouvrières à l'influence de sa direction corrompue actuelle, et de le gagner à une lutte de classes ouverte et franche. Notre mot d’ordre principal pour ce travail est : fusion des syndicats de métier dans des syndicats d'industrie.

3 – L'objectif principal des communistes dans leur travail syndical est le regroupement de tous les travailleurs organisés au sein d’une même fédération.

4 – Le travail dans les syndicats indépendants doit être poursuivi dans le même esprit. Concernant les syndicats indépendants, les communistes doivent user de leur influence pour que leur fusion nécessaire dans des syndicats d'industrie ou des comités locaux intervienne quand la situation est mûre (et non pas de manière artificielle), et de telle sorte que cela n’apparaisse pas comme une volonté séparatiste vis-à-vis de la Fédération américaine du travail, mais bien comme un pas en avant vers l'union générale de tous les ouvriers, et comme venant en appui au travail mené à l'intérieur de l'AFL.

5 – La tendance poussant à la formation d’une fédération nationale de syndicats indépendants ou à la fusion des comités locaux dans une fédération concurrente de l'AFL est néfaste.

6 – Il faut accroître le nombre des syndicats indépendants affiliés à l'Internationale syndicale rouge. Mais cette affiliation doit se faire de manière à ne pas rendre plus difficile notre travail à l'intérieur de l'AFL1.

Notes

1 Je remercie fraternellement Michel Cordillot et Jean-Paul Salles pour leur aide précieuse dans la relecture de cette traduction. Retour au texte

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Référence électronique

« Annexe à l'article de Christian Beuvain, « When I joined the Union, they called me a Russian Red » : Du syndicalisme et du communisme aux États-Unis (1919-1929). », Dissidences [En ligne], 5 | 2013, publié le 17 mai 2013 et consulté le 29 mars 2024. URL : http://preo.u-bourgogne.fr/dissidences/index.php?id=318