Introduction
La population étrangère et immigrante en France
L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques – INSEE estime à 65350000 la population française au 1er janvier 2013. Cette population se répartit en trois groupes : les français, les étrangers et les immigrants. 4
Selon les données de l’année 2012, les étrangers en France seraient au nombre de 3714504, dont 41% (soit 1523505) sont citoyens d’un pays du continent africain. De façon plus détaillée, les étrangers venant d’Afrique subsaharienne sont au nombre de 441477, (50.2% hommes et 49.8% femmes) et sur cette population 300407 ont entre 18 et 59 ans. A cette population, on peut aussi ajouter 11 % de citoyens français qui sont des descendants directs d’un ou de deux immigré(s), c'est-à-dire, 6500000 personnes, et parmi les enfants d’immigrés qui ont entre 18 et 30 ans, la moitie ont des origines africaines (Borrel & Lhommeau, 2010). Ces statistiques permettent de faire le constat d’une diversification des flux migratoires depuis 1974, année de la fin des 30 glorieuses5, avec une diminution du nombre d’immigrés originaires d’Europe qui contraste avec un accroissement d’immigrés originaires d'Asie et d'Afrique subsaharienne.
La relation entre groupes dit « ethniques » a longtemps été un sujet tabou, au-delà des clichés sur l’intégration des français d’origine maghrébine et Noirs (antillais ou afro-descendants) en France. Nonobstant, la question sur l’intégration des primo-arrivants et des citoyens français issus de l’immigration continue à être un sujet pertinent ; à titre d’exemple, l’inauguration en juillet 2004 de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration et du Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, en mai 2007 (même s’il a été supprimé en 2010) ou le fait d’une augmentation dans les urnes des voix octroyées par les français au Front National, Parti politique d’extrême droite, connu par son discours anti-migratoire (Conseil Constitutionnel, 2012)6.
Pour ce qui concerne la mesure du racisme (et plus largement la mesure des discriminations), l’enquête TeO7 (Beauchemin. C, Hamel. C, Lesné. M, Simon, & l’équipe-TeO, 2010) trace le panorama des discriminations vécues par les immigrés et leurs descendants en France. Ces informations se trouvent ratifiées par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale - CERD qui en 2010, a publié l’examen des rapports présentés par le gouvernement français, se prononçant sur des sujets d’inquiétude, tels que les discours politiques de nature discriminatoire et l’augmentation récente des actes et manifestations à caractère raciste et xénophobe, la discrimination vécue pas les personnes issues de l’immigration ou issues de groupes ethniques qui font obstacle à leur intégration à la société française et l’augmentation des fonctions assumées par le défenseur des droits, (d’après la réforme fait par Nicolas Sarkozy dans les lois n° 2011-333 et ° 2011-334 du 29 mars 2011), qui, dans la multiplicité de ses missions, risque de négliger celle de la lutte contre la discrimination raciale.
La condition noire et la France
Dans l’histoire des sciences humaines en France, durant longtemps la recherche scientifique a complètement ignoré la condition noire. Kuczynski, et Razy expliquent que « la présence en France de ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne… est longtemps passée inaperçue ». (Kuczynski & Razy, 2009). Quant à Ndiaye, il affirme que « les Noirs de France sont individuellement visibles, mais ils sont invisibles en tant que groupe social et qu’objet d’étude pour les universitaires » (Ndiaye, 2005, p. 91). Il exprime ainsi que, au sein de la république française ce sont les individus, plus que les groupes humains qui sont pris en compte, et ceci, en faveur des valeurs républicaines. En effet, au sein de la République Française, toute statistique référant à l’appartenance ethnique reste inconstitutionnelle8.
La « race » est inexistante comme catégorie biologique et pour cela, son utilisation reste inacceptable comme critère pour distinguer le gens. Malgré cela, il est indiscutable que dans la complexité des réalités sociales, la catégorisation des personnes en fonction des appartenances ethniques réelles ou supposées est inévitable. Comme le souligne (Brewer, 1979), l’âge, le sexe et la race font partie des éléments de perception les plus saillants.
Voilà pourquoi Ndiaye, spécialiste de la question noire en France, en prenant en compte le courant sociologique des relations de race (Hartmann, Croll, & Guenther, 2003) et connaisseur de la tradition sociologique de l’école de Chicago, explique dans son ouvrage « la condition noire » que, même s’il est vrai que la notion de « race » n’a pas un soutien biologique, moral ou scientifique, elle doit être employée en tant que représentation, ou concept social permettant d’avancer dans la recherche de l’égalité des droits et la lutte contre la discrimination. (Ndiaye, 2008)
Dans cette optique, la condition noire renvoie au partage d’une catégorie partagée par d’autres personnes, dans une société et à un moment donné, qui laisse la possibilité à la personne ou au groupe social en question d’accepter ou pas cette distinction. « Les Noirs ont en commun de vivre dans des sociétés qui les considèrent comme tels. Ils n’ont pas le choix d’être ou de ne pas être tels qu’on les voit. Ils ont en revanche le choix d’assumer leur identité racialisée […] Un noir est un homme que les autres tiennent pour noir. » (Ndiaye, 2008, p. 57).
Il est évidemment possible de trouver des recherches françaises sur des sujets spécifiques en relation avec le continent africain ou aux populations noires des Départements et Territoires d’ Outre-mer même si pour ces études la condition noire n’est pas un axe de recherche en soi. Ce n’est qu’à partir des années soixante, « ...alors que leur présence en France commence à s’intensifier, que les migrants africains font leur apparition dans quelques rares études de sciences sociales ». (Kuczynski & Razy, 2009) et le regard français, dissonant par rapport aux autres africanistes est maintenu.
Méthode
Objectifs
Cette étude s’inscrit dans un programme de recherche visant à comprendre les motifs des ressortissants d’Afrique noire francophone pour s’établir en Europe et particulièrement en France. Pour ce faire, nous avons décidé d’employer, de façon métaphorique, la définition de la motivation de Vallerand et Thill (1993, p. 18) selon laquelle la motivation est un « construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement » pour privilégier les raisons de migrer, de rester dans le pays d’accueil ou de retourner au pays d’origine.
En prenant en considération que le savoir sur les différences interculturelles repérées entre les français et les ressortissants des pays africains francophones, risque d’être entaché des stéréotypes issus des « relations de race » certainement liés aux rapports de la France et de ses anciennes colonies ; la plus grande prudence semble nécessaire et nous proposons une étude encore très centrée sur l’expression spontanée des personnes concernées, tout en essayant de limiter nos interprétations par le recours à des outils statistiques.
Participants
Tous les participants (N: 318) sont Africains francophones, citoyens des pays d’Afrique subsaharienne francophone, leurs âges sont compris entre 14 et 56 ans (M: 27.85, ET: 7.84, Md: 26.509). Pour l’analyse, nous avons constitué deux grands groupes : a) les participants qui résident dans leur pays d’origine (n: 164), leur âge est compris entre 15 et 54 ans (M: 26.54, ET: 7.42, Md: 24.5) et b) la population migrante (n: 154), leur âge est compris entre 14 et 56 ans (M: 29.23, ET: 8.07, Md: 27.00). Pour les participants qui ne résident pas dans leur pays d’origine, le temps passé à l’étranger se trouve compris entre 1 et 35 ans (M: 10.08 années, ET: 9.17, Md: 5.50).
Instrument et procédure
Sur la base d’un questionnaire établi durant une phase préliminaire10 le questionnaire utilisé est composé de 12 questions : 9 questions de type fermé avec une échelle de réponse comprise entre 0 et 20, 1 question dichotomique (Oui/Non) et 2 questions ouvertes11. Les participants, contactés entre avril 2011 et septembre 2012 par des réseaux sociaux et par relations professionnelles et personnelles en Europe et en Afrique ont répondu à une version informatisée du questionnaire.
Traitement de données
Nous avons effectué des calculs de moyennes. Postérieurement, nous avons réalisé des Analyses de Variance (ANOVA)12 à mesures répétées dans une exploration par groupe (Migrants et Non Migrants). Dans le cas où cela a été pertinent, nous avons sous-divisé le groupe des migrants en trois sous-groupes : les résidents africains vivant dans un pays différent du leur, (n: 48) les Africains qui résident actuellement en France (n: 74), et les Africains vivant dans des pays européens différents de la France (n: 32). Nous avons effectué également des calculs d’alpha de Cronbach13. Pour l’analyse des données, le seuil de 0.05 a été retenu pour les probabilités renvoyant à un groupe en particulier et le seuil de 0.01 pour les probabilités en relation à l’ensemble de participants.
Résultats
Les motifs de départ
Trois facteurs permettent d’expliquer les motifs du départ dans notre étude : a) Les motifs économiques et la recherche des conditions favorables pour lui et sa famille, b) La guerre et l’instabilité en relation particulière avec la peur et le danger perçu et c) La sécurité et l’accès aux droits comme élément qui rend possible la planification de l’avenir. L’analyse par groupes (Migrants vs Non-Migrants) montre une prédilection pour les raisons économiques14 (Tableau 1). L’ANOVA à mesures répétées montre qu’il n’y a pas d’effet d’interaction15. Ainsi, nous pouvons affirmer que les résultats obtenus confirment que pour chaque groupe, de même que de façon générale, les participants associaient le départ avec la recherche de conditions économiques favorables de façon significativement plus importante que les deux autres facteurs. (« Les facteurs économiques » (M: 10.58; ET: 5.79, F (3.314) = 12.427, p < .00000, ηp2: .262), la guerre et l’instabilité (M : 5.761; ET : 4.994) et la sécurité et les droits (M : 9.864; ET : 6.042).
La sous-division du groupe Migrants en différenciant selon leurs pays respectifs de résidence (pays africain, France, autres pays européens) montre également un rôle important pour ce même facteur, même si le groupe de migrants résidents en Afrique accordent un rôle aussi important aux raisons liées à la sécurité et les droits. (Facteurs économiques : M : 10.49, ET : 5.968 ; Sécurité et droits : M : 10.54, ET : 5.701).
Il est pertinent d’évoquer que les raisons liées à une recherche de meilleures conditions de vie (Les facteurs économiques, La sécurité et les droits) sont plus élevées pour le groupe non-migrants. Ceci semblerait indiquer un changement d’avis ayant lieu durant et, en partie, à cause de processus migratoire. L’inversion de la tendance pour les raisons en relation à la guerre et l’instabilité seraient donc la contrepartie de ce changement. Cet élément sera commenté plus amplement durant la discussion (Voir Tableau 1).
Les motifs pour rester en Europe :
Les motifs pour rester en Europe ont été catégorisés en trois facteurs : a) Les avantages de la vie en Europe, b) Les désavantages de la vie en Afrique, et c) Les conditions économiques, renvoyant principalement à la possibilité de planifier l’avenir et d’aider la famille. L’analyse des moyennes par groupes (tableau 2) présente les conditions économiques16 (M : 11.90; ET : 5.87) en tant que facteur le plus évoqué pour justifier l’établissement du migrant dans le pays d’accueil pour les deux groupes (Non-migrants, migrants) ainsi que pour les trois sous-groupes qui conforment le groupe migrants avec des valeurs supérieurs à 10 (pour les résidents africains vivant dans un pays différent du leur : M : 11.270, ET : 6.684 ; pour les résidents en France M : 10.468 ; ET : 5.825 et pour les résidents européens vivant dans un pays différent de la France M : 10.572, ET : 6.505). Voir Tableau 2.
L’analyse pour l’ensemble des participants, montre que la différence entre facteurs serait significative (F(3.314) = 12.209, p < .00000, ηp2: .382) par rapport aux deux autres facteurs, les avantages en Europe (M : 7.127; ET : 5.838) ou les désavantages en Afrique (M : 6.109; ET : 4.876).
Cependant l’analyse de variance montre des effets d’interaction. Ces interactions ne porteraient pas sur les raisons concernant le facteur « conditions économiques » mais sur les deux autres facteurs. En effet, « Avantages Europe » et « Désavantages Afrique » semblent être les deux faces d’une même situation à des moments différents du processus migratoire. Ainsi, nous considérons qu’il s’agirait d’un changement du point de référence, qui permettrait de focaliser l’attention soit sur les avantages d’être à l’étranger (pour les non-migrants) soit sur les désavantages de rester dans le pays d’origine (pour les migrants).
En outre, nous pouvons envisager l’hypothèse que ces résultats, du côté du groupe migrant, représentent l’expression d’une sorte de désenchantement produit par l’écart entre les expectatives et le stéréotype de l’Europe largement partagé dans les pays en voie de développement et la réalité du processus migratoire qui est soumisse de plus en plus à de restrictions et de contrôle de la part des autorités européennes.
Les motifs pour rentrer au pays d’origine
Cette rubrique renvoie à la compréhension du phénomène à partir de quatre facteurs : a) La stabilité et la possibilité d’apporter au pays d’origine, b) L’insécurité et l’échec du processus migratoire, c) Les obligations et problèmes familiaux et d) L’éloignement du pays et de la famille. Les résultats (tableau 3) expliquent le retour, pour les deux groupes, à partir de la stabilité économique et la possibilité d’apporter les connaissances et les moyens pour le développement du pays. Pour le groupe Migrants ceci est considéré comme la seule option valide pour rentrer au pays. Dans le détail du groupe migrant, les moyennes de chaque sous-groupe, vont aussi dans le même sens car les moyennes sont largement plus élevées pour ce facteur que pour les autres (Voir tableau 3).
De façon globale, le retour est envisagé par les participants en tant que possibilité de stabilité et de contribution au développement du pays d’origine (M: 13.20; ET: 5.19) de façon significativement plus importante ( F(3,314) = 12.459, p < .00000, ηp2 = .217) que pour les autres raisons proposées dans le questionnaire: l’éloignement (M = 8,636; ET = 5,468), l’insécurité et l'échec (M = 8,635; ET = 5,624) ou la famille (M = 8,793; ET = 5,517).
Cependant, l’analyse de variance des données de cette question montre un effet d’interaction, qui limite les avancées de notre étude. Cette interaction pourrait s’expliquer principalement par la mise en relation des facteurs « Obligations et problèmes familiaux » et « Eloignement ».
En effet, ce deux facteurs pourraient exprimer un changement dans la façon de comprendre les relations avec la famille, produit par la temporalité du processus migratoire17. Pour les non-migrants, le retour implique des responsabilités18 et la nécessité de compter avec le soutien du migrant.
En revanche, pour les migrants, il semblerait plus utile d’interpréter le retour en termes du désir personnel de revenir au pays d’origine, tout en affirmant leur engagement envers la famille et les sentiments de manque produits par l’éloignement. Cette démarche, implique le fait de nier toute sorte d’obligation ou d’imposition du retour par la famille ou par les instances administratives.
Discussion
Cette étude avait pour but de rendre compte des motifs pouvant déterminer le mouvement migratoire des citoyens d’Afrique subsaharienne francophone à trois moments différents : le départ, l’établissement dans le pays d’accueil et la possibilité du retour.
Pour ce qui concerne les principaux motifs pour partir, cette étude met à jour les raisons des participants pour quitter leur pays d’origine, principalement liés aux conditions économiques. Trois éléments nous semblent pertinents à commenter :
Le premier concerne la relation entre les motifs économiques et sécurité et accès aux droits car les scores accordés par les participants sont proches. On peut envisager le fait que ces deux éléments soient complémentaires comme raison pour migrer mais notre démarche ne nous permet pas d’approfondir la relation entre ces deux éléments. Ainsi, ces éléments devront être vérifiés par la suite,
Nous signalons ensuite les faibles résultats du facteur guerre et l’instabilité, qui pourrait s’expliquer à partir d’un effet classique de désirabilité sociale. Autrement dit, l’évocation des éléments négatifs du pays d’origine est considéré comme indésirable car cela implique le refus des valeurs socialement partages et valorisés (par exemple la reconnaissance ou l’amour de la patrie). Un discours négatif à propos du pays d’origine mettrait en danger l’identité sociale du migrant (sa façon de se positionner en tant que citoyen d’un pays africain) et
Enfin, troisième élément, les scores des participants non-migrants qui sont plus élevés que ceux des participants migrants. Cet élément semble indiquer un impact plus important des stéréotypes liés aux processus migratoires et à la vie en Europe présent sur le continent africain qui seraient mitigés dans le cas du voyage accompli.
A la question sur les motifs pour rester en Europe, les résultats de cette étude, de même que ceux présentés dans une publication précédente (Velandia Torres & Lacassagne, 2012) confirment la sélection significative des conditions économiques comme raison la plus importante pour s’établir de façon stable sur le continent européen. Nous interprétons la dichotomie établie entre les facteurs « avantages de la vie en Europe » et « désavantages de la vie en Afrique », en tant que l’expression de deux faces d’une même situation. Cette interprétation renvoie à l’identification de l’importance du point de référence du participant (en tant que migrant potentiel ou réel) et la façon comme il définit et interprète sa réalité personnelle et les raison qui lui motivent à rester dans le pays d’accueil.
Pour finir, les résultats concernant le retour au pays d’origine considèrent très fortement un retour avec les moyens économiques et la possibilité d’apporter au développement du pays. Cette préférence de la part des participants migrants semble cohérente avec les motifs pour partir ou pour rester en Europe, et constitue, comme nous l’avons déjà identifié, la seule option socialement valorisante pour rentrer au pays d’origine.
Limites de l’étude et Perspectives de Recherche
Finalement et malgré les avancées de cette étude (dans la compréhension du vécu des participants, dans l’identification de l’importance des motifs économiques pour migrer, rester ou rentrer ainsi que dans la complexité de la relation entre le migrant et sa famille) notre démarche ne cherche pas à établir des généralités applicables à l’ensemble des africains souhaitant migrer ou dans un processus migratoire. Il s’agit plutôt de la compréhension des raisons pour migrer d’une population spécifique (les ressortissants d’Afrique subsaharienne habitant en Bourgogne), avec l’objectif, par la suite, d’expliquer les phénomènes psychologiques sous-jacents à leur processus migratoire.
La suite de nos travaux aura trois buts principaux :
- approfondir la compréhension des contenus de stéréotypes sur l’Afrique (Bourhis & Gagnon, 1994; Bourhis & Leyens, 1999; Castel, 2007), présents dans la société française (à partir de l’analyse des différents corpus de communication écrit),
- déterminer plus précisément l’importance du point de référence dans l’explication des motifs liés au processus migratoire et
- avancer dans la compréhension des relations entre les ressortissants d’Afrique subsaharienne francophone et les français, à partir de l’utilisation de l’outil RepMut permettant de mesurer le racisme et la discrimination (Dovidio, Gaertner, & Kawakami, 2010; Légal & Delouvée, 2008), entre autres phénomènes.