La fondation de la colonie romaine de Dion (Piérie, Macédoine) et la constitution d’une société mixte (Ier siècle a.C.-IIIe siècle p.C.)

DOI : 10.58335/shc.342

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La cité de Dion, en Piérie dans le sud de la Macédoine, est l’une des quatre colonies que Rome a créé en Macédoine, à l’époque césaro-augustéenne, à partir de poleis existantes, modifiant ainsi le visage de la province, alors que le royaume de Macédoine avait été conquis dès 167 a.C. lors de la victoire romaine à Pydna sur les troupes de Persée. La transformation de ces cités en colonies : Dion en Piérie, Philippes en Macédoine Orientale, Cassandrée en Chalcidique et Pella en Bottiée, ont entraîné de profonds bouleversements institutionnels, sociaux, culturels et territoriaux (Annexe 1). Ces modifications ont été durables, mais elles ont évolué dans le temps, puisque les institutions coloniales perdurent au moins jusqu’au IIIe siècle de notre ère.

La question de la colonisation à Dion n’avait fait l’objet d’aucune monographie à ce jour alors que les fouilles apportent chaque année leur lot de découvertes. Certes, F. Papazoglou avait écrit une rapide mais excellente synthèse sur Dion à l’époque romaine dans le cadre de son ouvrage sur les villes de Macédoine1, ainsi qu’une étude sur la population des colonies romaines de Macédoine2, mais elle ne disposait pas de la documentation que nous connaissons aujourd’hui. Il existe également une monographie sur la colonie de Philippes publiée en 1937 par P. Collart3, ainsi qu’une synthèse conséquente sur celle de Cassandrée par D. C. Samsaris4, mais il manquait, à ce jour, une étude à vocation monographique sur celle de Dion.

Le site archéologique de Dion a été identifié la première fois par le voyageur anglais W. M. Leake le 21 décembre 1806 en Piérie, au pied du massif de l’Olympe, dans les ruines voisines du village appelé alors Malathria5. L’emplacement du site a été confirmé par L. Heuzey, lors de ses deux voyages archéologiques en Macédoine en 1861 et 18656 (Annexe 2). L’exploration archéologique systématique de la ville ne commence néanmoins qu'en 1928 quand le recteur de l’Université de Thessalonique, G. Sotiriadis y effectue jusqu'en 1931 une série de sondages exploratoires7. G. Bakalakis reprend les fouilles de 1964 à 19718, puis à partir de 1973, c'est le professeur D. Pandermalis de l'Université de Thessalonique qui conduit les recherches archéologiques dans la ville et la zone des sanctuaires. Les fouilles de D. Pandermalis ont notamment mis au jour le sanctuaire d’Isis, celui de Zeus Olympien vainement recherché par ses prédécesseurs, celui de Zeus Hypsistos, mais aussi dans la ville, le forum, les thermes et l’Odéon, la villa de Dionysos9… Les archéologues qui travaillent sous sa direction ont augmenté considérablement la documentation disponible. Dion est l’un des sites de Grèce les plus prometteurs.

Ces travaux archéologiques ont permis la découverte de nombreux textes épigraphiques sur lesquels se fonde l’essentiel de notre travail d’histoire sociale. Ces textes ont été publiés de manière éparse et diffusés le plus souvent dans des revues scientifiques. En l’absence d’un corpus réunissant l’ensemble des inscriptions de Dion, il nous a fallu regrouper ces textes. Notre travail a donc consisté, dans un premier temps, à rassembler cette documentation dispersée. Le corpus que nous présentons en annexe dans notre thèse, présenté formellement selon des principes inspirés des normes PETRAE mises en place par Alain Bresson, mais de manière simplifiée, apporte, nous l’espérons, une contribution importante à l’histoire de la Macédoine. Notre travail, nécessairement tributaire des découvertes et des publications, est donc un échantillon, mais avec ses quelques 208 textes, il n’en constitue pas moins un panel que l’on souhaite révélateur des enjeux sociétaux de la colonie de Dion.

Le choix de Dion comme site colonial

La capitale religieuse du royaume de Macédoine

Dion était réputée à l’époque macédonienne pour être la cité sacrée du royaume des Argéades et des Antigonides en raison de la présence du sanctuaire de Zeus Olympien où les rois de Macédoine venaient célébrer leurs victoires. Les Olympia, grandes panégyries consacrées à Zeus et aux Muses instaurées par Archélaos, étaient connues dans toute la Grèce10. Les festivités duraient neuf jours, chaque jour étant consacré à une Muse11. Les concours gymniques, scéniques et probablement musicaux, alternaient avec l’organisation de somptueux banquets rassemblant de nombreux invités.

C’est aussi le lieu de l’archivage royal : « les traités, la masse des lettres royales, les documents des Macédoniens honorant leurs rois, proviennent de la capitale religieuse et nationale de Dion, (…) c’est là qu’étaient sauvegardés et exposés les principaux documents d’intérêt public ; c’est là que les traités entre les États, en plus d’être exposés, étaient conclus et jurés »12. Dion était la ville macédonienne la plus grecque du royaume : c’était la plus proche de la Thessalie, et, située au pied de l’Olympe, elle gardait la demeure des divinités helléniques. Dion, comme Pella ou Aigéai, était une ville symbole de la puissance macédonienne.

L’excellence de son site

Dion est située au Sud de la Macédoine, au pied du mont Olympe, sur la plaine de Piérie, près du Golfe Thermaïque, dans la partie de la Macédoine que les Anciens appelaient « la Macédoine près de la Mer », ou encore « la Basse Macédoine »13. La cité est construite sur une plaine, le long du fleuve Baphyras/Helikon14 qui coule sur le côté est de la ville, créant un terrain marécageux qui s’étend sur 1,5 km jusqu’à la mer. Ce fleuve est navigable, faisant de Dion un véritable port15. Nous ignorons la date de la fondation de la cité de Dion, mais le premier témoignage archéologique de la cité date du Ve siècle a.C. : Thucydide en parle à l’époque de Perdiccas II (454-413 a.C.), comme d’une πόλισμα, ce que l’on pourrait traduire par « centre urbain »16. Ce denier s’est très certainement développé autour des sanctuaires. Le plan hippodaméen ou orthogonal (τετράγωνον σχῆμα) selon lequel Dion est construit, est plus tardif : c’est un trait caractéristique des cités de la haute période hellénistique17. À la même époque, au tournant du IVe et du IIIe siècle a.C., les rois macédoniens, probablement Cassandre, l’ont dotée de magnifiques murailles18 (Annexe 3).

La cité, qui garde le passage menant de Macédoine en Thessalie à un endroit où le massif de l’Olympe tombe dans la mer, bénéficie d’une dimension géostratégique qui n’a pas pu échapper aux Romains quand ils ont fait de Dion une colonie romaine.

Une réserve de terres disponibles

En tant que cité sacrée, Dion devait posséder d’importantes réserves de terres disponibles car les rois y détenaient des propriétés royales qui ont été transformées après Pydna en Ager publicus19.

Cette disponibilité de terres était essentielle dans le choix de Dion comme site de l’implantation d’une colonie romaine. Rome devait trouver des terres pour reclasser légionnaires et soldats dont les guerres civiles avaient exagérément enflé le nombre20, mais aussi pour la masse des prolétaires désœuvrés qui constituaient dans l’Urbs une plèbe dangereuse21. À ces deux catégories de citoyens s’ajoutaient les partisans d’Antoine spoliés et des familles de negotiatores qui ont profité du cadre colonial pour s’implanter dans une région disposant d’un port et d’une proximité avec la très commerçante Thessalonique.

Les Romains ont su tirer profit des riches terres délaissées par les élites macédoniennes contraintes à l’exil au lendemain de la bataille de Pydna. La destruction d’une grande partie de l’aristocratie qui constituait les cadres de l’administration et de l’armée macédoniennes22, a également permis aux Romains de conquérir de nouveaux marchés23. La vie urbaine de la Macédoine a probablement subi un déclin ; Dion a dû être touchée par ce phénomène, bien que les sources ne l’attestent pas formellement24.

L’extension du territoire colonial

La colonisation romaine procède à la manière d’un synœcisme particulier et s’accompagne d’un agrandissement du territoire de la cité. Les Romains étendent la chôra de Dion aux limites de la plaine de Piérie, du Pénée au Sud à l’Haliacmon au Nord et en suivant la ligne de crêtes des monts piériens à l’ouest. Dion devient le centre d’un vaste territoire agricole partagé entre colons et pérégrins. La mention de citoyens romains originaires d’Italie dans les inscriptions de Piérie, ainsi que la découverte de deux bornes permettent d’en préciser les limites25. Les inscriptions de Piérie montrent que de nombreux Romains habitaient dans un territoire26 qui s’étendait du Pénée au Sud à l’Haliacmon au Nord, sur plus de 70 km27. C’est un espace agricole riche, une « une terre grasse », selon le mot de J. Vasileiadou28, mais aussi un espace riche de forêts à l’époque antique29.

Les Romains se sont installés à Dion, centre de la colonie, mais aussi dans différentes parties du territoire : dans le sud, à la limite de la Thessalie, immédiatement au nord de Dion dans la région de l’actuelle Katerini, ainsi que dans le nord du territoire, à l’emplacement de l’antique Pydna. Il n’y a pas eu, semble-t-il, de ségrégation socio-spatiale : Romains et Grecs ont cohabité dans les mêmes zones, qu’elles soient urbaines ou rurales.

Dans un espace où les populations étaient déjà mélangées, puisque les premiers habitants de la Piérie, les Thraces30, ont été en grande partie chassés par les Macédoniens, l’émigration romaine ajoute une troisième strate de peuplement qui confère à la société coloniale de Dion une véritable profondeur.

La mise en place d’une société mixte

La nécessité d’une méthodologie

L’étude de la société antique de Dion s’appuie sur une série de témoignages dont l’épigraphie funéraire constitue la source principale31. Afin de « faire parler » ces textes, il a fallu mettre en place une étude anthroponymique qui a permis, en partie, de distinguer les Italiens et leurs descendants des populations autochtones. Ces noms sont autant de témoignages de la présence des Romains établis dans la région et fournissent une indication sur la taille de la communauté romaine établie dans la province. La Macédoine est, du point de vue de l’étude de l’onomastique romaine, une region particulièrement intéressante, du fait de l’importance du nombre des gentilices présents dans la province, surtout si on la compare avec la Thrace et l’Achaïe32.

Les noms des Romains rencontrés dans les inscriptions de Dion doivent être mis en perspective avec les cives de l’Italie et des autres provinces orientales. La grande diffusion des nomina romains dans la partie orientale de l’empire, bien qu’elle présente des difficultés d’interprétation, permet de poser des hypothèses quant aux modalités et à la chronologie de l’émigration romaine à Dion33. Cette méthode constitue un moyen d’investigation pertinent sur la société de Dion.

L’étude prosopographique que nous avons menée, a démontré que l’émigration des Romains a été importante au début de la colonisation et provenait de différents endroits d’Italie, mais que le centre et le nord de la péninsule, ainsi que la Campanie étaient les régions italiennes qui ont donné le plus de colons à Dion. Les cives installés sur place ne sont pas majoritairement des vétérans des Guerres civiles récompensés pour les années de service. La plupart des Italiens installés à Dion semblent être des civils : partisans d’Antoine spoliés de leurs domaines italiens, prolétaires en mal de terres, ou encore negotiatores profitant du statut de la colonie pour s’implanter en Macédoine34.

Notre étude prosopographique a démontré également que l’émigration romaine ne s’arrêtait pas au seul moment de la fondation coloniale. Elle a continué aux IIe et IIIe siècles de l’Empire, mettant ainsi en avant le développement économique de la colonie. Les migrations des Romains à l’intérieur de la Macédoine montrant que les porteurs d’une même gens sont souvent présents à Dion et à Thessalonique, peuvent révéler les liens commerciaux existant entre les deux cités35. La fin du IIe et le début du IIIe siècle constituent l’apogée de la colonisation de Dion, ainsi que le montre la construction de monuments édilitaires et notamment la reconstruction du complexe forum-thermes36.

Si elle comporte des limites, cette étude prosopographique nous permet d’aborder des questions aussi variées que l’origine sociale et culturelle des personnes mentionnées, leurs préférences religieuses ou encore leur rôle institutionnel et leur intégration dans la société coloniale de Dion.

L’installation des colons et la romanisation de la société

Au moment de la deductio, les Romains sont arrivés en maîtres : ils ont imposé leur langue, ont occupé les charges et les honneurs, sans guère de partage avec une population grecque reléguée au rang d’incolae, c’est-à-dire d’habitants sans citoyenneté, d’étrangers en leurs propres terres. Seule une partie de l’élite parvint, dans les débuts de la colonisation, à intégrer la civitas romana et parmi eux, quelques uns accédèrent à l’ordo decurionum, c’est-à-dire au sénat local37.

Les colons ont implanté à Dion des cultes typiquement romains, comme le culte à Liber Pater, le culte au divin auguste, le culte à Minerve, le culte à Jupiter Capitolin. Ils ont également adopté et développé des cultes déjà présents, comme le culte d’Isis38. Au début de la période, nous ne trouvons plus de trace du culte de Zeus Olympien qui avait fait la réputation de la cité à l’époque macédonienne.

L’hellénisation de la colonie

La réintroduction du culte de Zeus-Jupiter dans le monnayage de la colonie est symptomatique des évolutions que l’on constate au sein de la société de Dion. Disparu à l’époque romaine, le culte à Zeus resurgit à Dion, probablement sous l’impulsion de l’empereur Hadrien qui met en place l’institution du Panhellénion et construit à Athènes un temple à Zeus Olympien. À cette occasion, la colonie de Dion décide d’ériger une statue à l’empereur philhellène. Cette fin du premier tiers du IIe siècle p.C. marque un tournant dans l’histoire de la colonie de Dion, puisqu’on assiste au retour au premier plan de l’hellénisme dans la colonie : l’usage du latin commence à se perdre, Zeus figure à nouveau sur les monnaies, les noms des anciens colons s’hellénisent39. Dans le courant du IIe siècle, un culte à Zeus Hypsistos se développe et semble faire la synthèse entre le Zeus Olympien grec et le Zeus Capitolin romain. Les figures 4 et 5 présentent à la fin de l’époque classique (Fig. 4) et au II-IIIe siècle p.C. (Fig. 5) des figures de Zeus qui restent très proches dans leurs représentations : assis en majesté sur un trône, tenant de la main gauche un sceptre reposant sur le sol.

Au fur et à mesure que des Grecs de l’élite intègrent la civitas, la domination des Romains se fait moins prégnante. L’élite devient progressivement mixte. Les inscriptions montrent cette évolution : l’usage du latin, prédominant au Ier siècle, devient de plus en plus rare pour ne plus concerner au IIIe siècle que des inscriptions mentionnant les empereurs, les bornes et les monnaies40. Le grec devient la langue quasi exclusive des monuments privés et est même utilisé dans des textes publics émanant du sénat local. Le monnayage montre le développement du culte proprement hellénique d’Asclépios41.

Avec la promulgation de la constitutio antoniniana en 212 p.C., la citoyenneté romaine, désormais accordée à tous les pérégrins de l’empire, perd sa dimension de distinction sociale dont elle était naguère revêtue. Les néo citoyens ne sont que rarement désignés par leur nom de gens, et sont souvent mentionnés par des noms uniques, les nomina nuda. Il faut toutefois remarquer que les noms seuls que l’on rencontre à Dion sont assez souvent d’origine latine, ce qui semble indiquer que le latin conserve une certaine notoriété dans la colonie. On ne sait ni quand ni comment les institutions de la colonie ont cessé de fonctionner. La dernière mention des institutions coloniales apparaissent dans une inscription grecque du IIIe siècle, inédite mais exposée dans la cour du musée de Dion. Les colons jadis arrivés en maîtres, ont fini par être absorbés dans l’élément grec. Au IIIe siècle, il n’est plus guère possible de pouvoir distinguer les citoyens d’origine grecque de ceux qui possèdent une lointaine origine italienne. Il est, de même, bien délicat de distinguer les ingénus42 des personnes d’origine libertine.

Conclusion

L’originalité de notre travail est de proposer une synthèse sur la colonie de Dion avec une ambition monographique orientée vers des problématiques sociales et englobant une étude du territoire, de la religion et des institutions de la colonie, à partir des textes épigraphiques de l’époque romaine découverts à Dion et sur le territoire colonial. Ces textes, publiés de manière dispersée dans des revues scientifiques le plus souvent difficiles d’accès, ont été rassemblés en un corpus inédit.

La société coloniale de Dion est originale en bien des points. Dominée en ses débuts par une minorité de citoyens romains venus d’Italie, elle n’a eu de cesse au cours des trois premiers siècles de l’Empire, d’intégrer ses habitants. La société coloniale de Dion est, au début de la colonisation romaine, divisée entre les citoyens romains et les anciens habitants ; ces derniers, déclassés socialement lors de la deductio, deviennent ainsi des incolae. Les colons apportent avec eux la langue et la culture latines mais aussi les cadres institutionnels et religieux italiens desquels les incolae, sont d’abord exclus.

Peu à peu, l’intégration à la civitas des incolae permet aux deux communautés de se rapprocher. Progressivement, les Romains sont absorbés dans le substrat grec tandis que les Grecs, plus nombreux mais statutairement inférieurs, se sont adaptés au modèle juridique romain allant jusqu’à s’approprier la citoyenneté, les noms, les cultes et les institutions de ceux qui, au tournant de l’ère chrétienne, les dominaient, tout en les adaptant à leur mode de penser. La colonie de Dion en Macédoine fournit l’exemple passionnant d’une société évolutive, mixte, bilingue et faite d’acculturations réciproques qui pourrait passer aujourd’hui, comme un modèle d’intégration et d’assimilation. C’est probablement dans cette propension à assurer la cohésion de ses sociétés que l’Empire romain a puisé sa force et sa pérennité.

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Appendix

Annexe

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Notes

1 Papazoglou, 1988, p. 103-124. Return to text

2 Papazoglou, 1990 p. 111-124. Return to text

3 Collart, 1937. Return to text

4 Samsaris, 1987. Return to text

5 Aujourd’hui rebaptisée Dion, cf. Leake, 1835. Return to text

6 Heuzey, Daumet, 1876, p. 270-271.. Return to text

7 Il découvre notamment une tombe macédonienne de la fin du IVe siècle a.C. et une première basilique paléochrétienne., cf. BE, 1933, p. 87, pour un résumé de ses recherches archéologiques. Return to text

8 G. Bakaladis, Archaia Makedonia II, 1977, p. 251-256, pour un résumé de ses découvertes. Return to text

9 D. Pandermalis a publié un beau livre sur les fouilles de Dion : Pandermalis, 2000. Return to text

10 Sources littéraires sur les Olympia : Arr., I, 11, 1 ; St. Byz., s.v. Dion et Schol. D. XIX, 192. Sur les Olympia, voir Gauthier, Hatzopoulos, 1993 ; Hatzopoulos, 1982, p. 38-41 ainsi que Hatzopoulos, 1996, p. 129, n. 2, pour une inscription non publiée de Dion qui fait référence aux Ὀλύμπια de Dion. Return to text

11 Diod., XVI, 55, 1 et XVII, 16, 3-4. Return to text

12 Hatzopoulos, Mari, 2004, p. 509. Sur la question, voir également : Le Bohec-Bouhet, 2002, p. 41-57 et Falezza, 2008, p. 172-73. Return to text

13 « Ἡ παρὰ θάλασσαν Μακεδονία » ou « ἡ κάτω Μακεδονία », par opposition à « la Haute Macédoine » : « ἡ ἄνω Μακεδονία ». Papazoglou, 1988, p. 101-102 : la Piérie fait partie de la Basse-Macédoine, au même titre que la Bottiée, une partie de l’ancienne Péonie, le bas Axios, l’Éordée, l’Almopie, la Mygdonie, la Crestonie et la Bisaltie. La Basse Macédoine a été définie par Thucydide comme le pays soumis à l’autorité de Perdikkas au moment de l’incursion de Sitalkès, cf. Thuc., II, 99, 1-3 et Hérod., 7, 173. Voir également Hammond, 1972, p. 123-139. Return to text

14 Le fleuve Baphyras porte le nom d’Helikon jusqu’à sa résurgence à quelques kilomètres en amont de la ville. Return to text

15 Strab., VII fr. 17, nous informe que la ville est à 7 stades (1,5 km) de la mer, une distance qui a grandi pour atteindre 6 km aujourd’hui. Return to text

16 Thuc., IV, 78, 6. Sur le plan épigraphique, avant la période romaine, le nom de la cité apparaît pour la première fois en 357 a.C., dans le traité entre Philippe II et la ligue Achéenne ([ἑ]ν Δίοι : Hatzopoulos, 1996, p. 10-21, n° 2), puis dans un décret honorifique de Larissa du IIIe siècle a.C. (Δίου : Arvanitopoullos, 1910, p. 342), dans la liste delphique des théodoroques (Δίωι : Plassart, 1921, p. 17, l. 54), une inscription agonistique de Cassandrée du IIe siècle a.C. (Robinson, 1938, p. 64-65, n° 16), cf. Hatzopoulos, Psoma, 1998, p. 4-5. Return to text

17 Voir Fig. 2, cf. Stephanidou-Tiveriou, 1998, p. 252. Return to text

18 Stephanidou-Tiveriou, 1998, p. 247. Return to text

19 Papazoglou, 1990, p. 112 : « Les colonies de Macédoine « avaient le caractère d’établissements agraires sur le territoire de poleis existantes. Nous croyons que le choix des quatre villes [Dion, Cassandrée, Philippes, Pella] a été dicté par la présence de terres fertiles disponibles dans les alentours et probablement par une certaine décadence et un certain dépeuplement de leur région ». Return to text

20 Mottas, 1994, 2, p. 19. Return to text

21 Brunt, 1971, p. 257. Return to text

22 Tataki, 2006, p. 37 ; Tataki, 1998, p 423-24 et 435, a démontré pour Beroia que la disparition des noms archaïsants de la ville, noms qu’affectionne la vieille aristocratie macédonienne, prouve la disparition de la noblesse pour cette cité dont est originaire la famille antigonide elle-même. Return to text

23 Tataki, 2006, p. 37-38 ; Wilson, 1966, p. 111-113, 150, 161-163. On retrouve la présence d’une communauté de Romains à Beroea, Edessa, Akhantos, Styberra et Thessalonique ; sur la communauté de Thessalonique, cf. Rizakis, 2002, p. 109-132 ; sur Beroea, cf. Tataki, 1998, p 437-47. Return to text

24 C’est une hypothèse soulevée par Papazoglou, 1979, p. 356. Voir également n. 19. Return to text

25 Demaille 2013, p. 182-186. Return to text

26 Sur la question, voir les réflexions de SÈve, 2000, p. 197, sur Philippes. Return to text

27 Auxquels il faut ajouter presque 20 km pour aller jusqu’à l’Haliacmon ; cf. Strab., VII, 36, qui compte 320 stades du Pénée à Pydna (un stade mesurant 162 à 198 mètres). Return to text

28 « λιπαρή χώρα » : Vasileiadou, 2010, p. 43. Return to text

29 Liv., XLIV, 43, 1. Return to text

30 Thuc., II, 99, 3. Les Thraces sont alors allés se réfugier au pied du mont Pangée. Return to text

31 Rizakis, 1996, p. 23 et 29. Return to text

32 Salomies, 1996, p. 111. Return to text

33 Hasenohr, Müller, 2002, p. 11-12 proposent une méthode pertinente sur la question. Return to text

34 Demaille, 2013, p. 344-358. Return to text

35 Demaille, 2013, p. 359-362. Return to text

36 Pandermalis, 2000, p. 138-151. Return to text

37 Rizakis, 1998, p. 599-617 ; Demaille, 2013, p. 498-512. Return to text

38 Rizakis, 2002, p. 120 ; Demaille, 2008, p. 192. Return to text

39 Demaille, 2013, p. 527-528 ; Kremydi-Sicilianou, 2006, p. 105. Return to text

40 Demaille, 2013, p. 522-524. Return to text

41 Kremydi-Sicilianou, 1996, p. 280-282. Return to text

42 Les ingenui sont les Romain(e)s qui sont citoyens de naissance, par opposition aux affranchis. Return to text

Illustrations

References

Electronic reference

Julien Demaille, « La fondation de la colonie romaine de Dion (Piérie, Macédoine) et la constitution d’une société mixte (Ier siècle a.C.-IIIe siècle p.C.) », Sciences humaines combinées [Online], 12 | 2013, 01 September 2013 and connection on 21 November 2024. DOI : 10.58335/shc.342. URL : http://preo.u-bourgogne.fr/shc/index.php?id=342

Author

Julien Demaille

Docteur en Histoire, ISTA - EA 4011 - UFC