Introduction
Genre populaire par essence, mais souvent confondu avec le roman policier, le roman noir est connu et lu de tous. Notre définition stricte du roman noir nous oblige à les distinguer sur quelques points : le roman policier place l’intrigue et le suspens au cœur de l’histoire, tandis que le roman noir les utilise comme prétexte à une plongée dans un univers socialement violent, misérabiliste et noir. A contrario, le roman noir construit son histoire autour des personnages, qui sont souvent en marge de la société, révoltés voire rejetés. S’ils partagent la violence de l’univers, tous deux l’incarnent différemment : le roman policier parle de meurtre, de revanche, de jalousie, la violence est le fait d’individus. Le roman noir introduit et privilégie la notion de « violence sociale » qui induit de nouvelles thématiques telles que le racisme, le chômage, l’exclusion, la ségrégation… Enfin, le roman noir se distingue par une critique constante de la société liée à une politisation de plus en plus sensible du genre.
En distinguant le polar du néo polar, tous deux constitutifs du roman noir, on constate une politisation du genre avec le second, à partir des années 70. La révolution manchetienne,1 conduit une nouvelle génération issue de la littérature blanche et de l’extrême gauche, à investir le roman noir et à en faire une littérature militante, critique de la société, et fortement en prise sur le réel. Cette génération passe d’un militantisme politique à un militantisme littéraire, à l’image du Meurtre pour mémoire, (1987), de Didier Daeninckx, qui traite de la journée de manifestation algérienne du 17 octobre 1961 et des représailles policières, ou de Lumière noire, du même auteur, qui dénonce la chasse aux clandestins et le renvoi massif de Maliens par Charter, dans une référence constante à la politique de Charles Pasqua. Ce militantisme s’empare de la figure de l’immigré qui devient un personnage incontournable du roman noir. D’ailleurs, la création de la série antiraciste et militante du Poulpe dans les années 90, essentiellement tournée vers la lutte contre le racisme et l’extrême droite, est symptomatique de cette tendance.2
I. Délimitation du sujet
Le roman noir est par essence, la littérature du réel, mais le néo polar, à partir des années 70, va plus loin en se référant constamment à la réalité. On multiplie les allusions à des affaires politiques, à des faits historiques, à des lieux ou des personnages réels. Dès lors, les éléments qui peuvent semer le trouble dans l’esprit du lecteur quant à la réalité, avérée ou non, des faits rapportés dans l’œuvre fictionnelle, sont nombreux. L’« ’effet de fiction [peut être] suspendu au moment de la réception, par des lecteurs troublés par l’ancrage référentiel très marqué de certains romans noirs. »3 Les auteurs jouent avec l’ambiguïté du caractère fictionnel ou non de l’œuvre dès la préface de leurs romans.
Rien de ce que l’on va lire n’a existé. Sauf, bien évidemment, ce qui est vrai. Et ce que l’on a pu lire dans les journaux, ou voir à la télévision. Peu de choses, en fin de compte.4
Je vous dois la vérité : ce Poste mortem, ce n’est pas moi qui l’ai écrit. Enfin, pas seulement moi. Car ce livre est avant tout une histoire vraie. Romancée, certes, mais une histoire vraie tout de même. Celle de Simone Dubois, postière de son état. Une drôle de femme que j’ai rencontré le 6 août 1985.5
En s’abritant derrière la fiction, l’auteur délivre un message qu’une dimension plus réaliste tournerait en pamphlet. Les multiples procès faits à des auteurs de polar montrent que la limite est bien souvent franchie.
La définition de l’immigré est l’autre aspect sensible du sujet. Nous avons pris le parti, afin de traduire le point de vue des romans noirs, de proposer une définition large de cette catégorie sociale, incluant les générations issues de l’immigration. En effet, les romans noirs participent au mouvement de médiatisation de cette population dans les années 80. On découvre le militantisme beur et on se passionne pour lui, car la banlieue fait vendre, ce dont témoigne l’explosion éditoriale de la littérature beure. Le militantisme d’extrême gauche avéré de cette population est un facteur déterminant6. Le mouvement se cristallise dans l’action de SOS racisme et l’accompagnera dans sa déchéance. Tout ceci va durablement imprégner le roman noir, qui continue dans les années 90, à se passionner pour les beurs, la banlieue et le quartier, à l’image de Jean-Claude Izzo et de Marc Villard, qui sont exclusifs de ce milieu et de cette population. Cette littérature vit et subit les conséquences de la vague antiraciste des années 80, née de la Marche des Beurs et de la médiatisation de SOS racisme. Pour preuve la création, par la maison d’édition Calmann-Lévy, d’une collection nommée SOS racisme, à laquelle collabore notamment Patrick Raynal, le directeur actuel de la collection du Poulpe. Autre difficulté de cette catégorie sociale, la nature même de l’immigration, conditionne le rapport à la France, et donc son traitement. Le réfugié politique, le travailleur saisonnier ou le clandestin, ont des rapports avec le pays et des volontés d’intégration très différents. (Voir tableau 1 en annexe).
Notre corpus est constitué de 155 livres, répartis sur 25 auteurs, de manière peu homogène sur l’ensemble de notre période. Peu de livres avant les années 70 correspondent à notre définition du roman noir, ce qui témoigne de l’explosion du genre à partir des années 80. On distingue globalement deux groupes d’auteurs, les auteurs de polars, sans accointance politique ou peu politisés, écrivant entre les années 50 et 70, et les auteurs de néo polar, affiliés à la gauche et à l’extrême gauche, post années 70. Si les auteurs n’ont pas été choisis en fonction de leurs accointances politiques, il s’avère que 17 des 25 auteurs de notre corpus, sont connus pour leur affiliation à gauche ou à l’extrême gauche.
Le recoupement systématique des sources, par lectures successives et par l’utilisation du logiciel Hyperbase, nous ont permis d’établir une liste de descripteurs thématiques, véritable cartographie de notre corpus. (Voir tableau 2 des descripteurs en annexe). Cette cartographie permet de saisir les grandes tendances de la représentation des immigrés : la domination, tout le long de notre période d’étude de la figure du Maghrébin sur les autres origines, la surreprésentation de l’activité commerciale dans les activités associés aux immigrés, l’importance des thématiques historiques : guerre d’Algérie, guerre d’Espagne, une victimisation de l’immigré et une culpabilisation de la France que révèlent la prégnance d’une série d’indicateurs tels que la discrimination, le racisme, la ségrégation…
II. Instrumentalisation, victimisation de l’immigré et culpabilisation de la France
Quels sont les aspects majeurs de la représentation des immigrés par les romans noirs ? D’abord, l’instrumentalisation de l’histoire des immigrés, véritables héros de la Résistance et de la guerre d’Espagne, versant leur sang pendant la Première Guerre mondiale. Les immigrés sont dépossédés de leur histoire personnelle. Il s’agit d’une part de sublimer la figure de l’immigré et d’argumenter en faveur de leur intégration dans la société française au nom du sang versé, et d’autre part, de culpabiliser la France pour sa non intégration voire le rejet de ces héros. La mythification de la guerre d’Espagne et de l’immigré espagnol, sont les aspects les plus marquants de cette instrumentalisation. Cette thématique apparaît dans les années 90, dans des productions d’auteurs antiracistes et d’extrême gauche, collaborant pour la plupart à la série du Poulpe, fer de lance de cette tendance. Dans un contexte de montée de l’extrême droite, le parallèle entre le fascisme d’hier et l’extrême droite d’aujourd’hui est souvent avancé. La guerre d’Espagne représente un idéal de fraternité des peuples en lutte contre le fascisme, un mythe fondateur pour l’extrême gauche antiraciste. Comme le dit si bien l’un des narrateurs de la série du Poulpe, « même petit cette guerre on l’a toujours faite, et du bon côté ».7 En résumé, les événements historiques ne se réduisent pas à un rôle de contextualisation, ils servent un message, une idéologie proche de l’antiracisme moralisateur, et culpabilisateur, voyant en tous et en tout temps, l’expression du racisme, et dans ce schéma, angélise l’immigré en tant que garant des libertés et des valeurs universelles et fraternelles. Il ne s’agit donc pas simplement, comme l’a maintes fois affirmé Didier Daeninckx, de rouvrir les vieux dossiers, d’exhumer ce qui a été volontairement oublié, même si cette démarche fait partie intégrante du processus. Ces événements historiques, particulièrement la guerre d’Algérie et les deux guerres mondiales, servent à affirmer que de tout temps, la France a eu un comportement discriminatoire et oppressif à l’égard des populations immigrées, et secondairement, à revenir sur les prémisses de l’extrême droite en France et la filiation entre le Front national et des mouvements tels que Jeune Nation ou le gouvernement de Vichy. Le recours à l’histoire dans les romans noirs, témoigne d’évidents partis pris et s’accompagne d’occultations importantes et, de ce fait, apparaît comme fortement instrumentalisé.
Deuxième aspect majeur, la culpabilisation de la France et la représentation des immigrés vont de pair ; racisme, ségrégation, discrimination. Les immigrés sont les boucs émissaires intemporels de la société française, ce dont témoigne la permanence de la thématique du gastarbeiter, à savoir du recrutement d’une main d’œuvre immigrée pour faire le travail dont ne veulent pas les Français. Le vocabulaire est celui de l’exploitation, voire de l’esclavagisme, dans une comparaison constante avec les traites négrières. De manière générale, le discours et l’argumentaire antiracistes dominent la représentation des immigrés. L’une des cibles de prédilection, genre oblige, est le corps policier, accusé de brutalité, de laisser libre court au racisme dans les paroles et les actes, voire de torturer. Les mots ravivent les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, on parle de «rafle» de sans-papiers, de «déportation», de «camp». Nous avons distingué quatre grandes figures productrices de racisme dans le roman noir, pour lesquelles nous avons tenté d’identifier les caractéristiques. (Tableau n°3 des annexes). On constate une grande variété des discours racistes qui révèle la proximité avec le sujet. À côté du traditionnel discours de spoliation, fait d’individus socialement déclassés, on découvre un racisme d’exploitation à tendance colonialiste, un discours eugéniste basé sur la pureté des races et un discours d’extermination. Tous ces discours appartiennent à des groupes de locuteurs et découlent de motifs de haines différents. L’extrême droite par exemple, se caractérise par un racisme qui englobe tous les immigrés alors que la police se focalise sur les Maghrébins. L’extrême droite prône l’extermination, l’eugénisme et parle d’invasion alors que le racisme policier est à la fois verbal, physique et discriminatoire.
Cette culpabilisation de la France est une conséquence directe de la montée de l’extrême droite. C’est la société toute entière qui est, sinon coupable, du moins suspectée de racisme, au travail, à l’école, dans les lieux publics… Ce fantasme, issu d’un antiracisme pessimiste poussé à l’extrême conduit quelques auteurs à imaginer une France coupée en deux, déchirée par une guerre civile entre immigrés et Français. C’est le cas de Frédéric Fajardie, de Jean-Bernard Pouy et de Thierry Jonquet.
Les fascistes avaient bien tenté de prendre le pouvoir, ça les démangeait depuis des temps immémoriaux, ils avaient tout envisagé, tout tenté, mais avaient oublié une chose, une seule : ils s’étaient simplement gourés d’ennemis. Avaient insoupçonnés l’immense infrapeuple, celui des banlieues, la Masse Métisse. Et dès lors qu’ils avaient dépassé, par le vote, le seuil critique du cinquante – ratonner, eux, les lodens verts, les nuques rasées, les granitiques milices para- nostalgiques et autres vitrollés du bulbe, avaient vu avec effroi les hordes descendre des cités, débouler des barres à moitié calcinées, descendre les escaliers pourris des cités de transit, des bandes organisées, armées, n’ayant rien à perdre, puisqu’elles n’avaient jamais rien eu à gagner.8
L’extrême droite vite stoppée, la peur, l’effroi, l’âpreté des combats, et même pas de cris de victoire de la part des vainqueurs qui n’eurent de cesse de marquer leur territoire et d’y organiser la survie sans flics et sans papiers. Et aussi, tout à coup, une donnée irrépressible : le manque de combattants, la plupart des Français se paponisant derechef dans leurs appartements – abris sursécurisés avec mines, miradors, piteboules et fusils de chasse. Et puis les vigiles, partout, municimilices, sékurikorps. Pendant quelque temps, la lacrymo menaça la couche d’ozone et il fut difficile de zigzaguer entre les balles perdues.
Le troisième aspect majeur de la représentation des immigrés, est la domination du discours antiraciste. Le roman noir reflète d’ailleurs assez bien les subtiles différences de position entre les argumentaires universalistes et différentialistes. Le premier vise à gommer les différences des immigrés, à souligner les efforts d’intégration, tandis que le second souligne les richesses de la culture étrangère. Un troisième discours, représentant une voie moyenne, prône l’idéal de mixité culturelle (mixité des langues ou des habitudes culinaires) et biologique. Selon les époques, l’un ou l’autre des antiracismes domine. Par exemple, la culture est le domaine de prédilection de l’antiracisme universaliste après les années 70, mais témoigne d’une approche foncièrement différentialiste dans les années 50-60 : l’immigré parle avec un fort accent et la plupart du temps dans sa langue d’origine. La culture d’origine est peu connue, exotique et pas toujours appréciée. À partir des années 80, le roman noir reste discret sur les différences culturelles autres que culinaires et évite soigneusement les questions de religion et surtout d’intégrisme. Ce qui est étonnant pour des auteurs plutôt laïcs, d’extrême gauche et défenseurs des droits de l’homme. Par conséquent, on trouve peu d’information sur la culture de l’immigré et lorsqu’elle est abordée, elle est vue comme une richesse pour la France. Le discours est double, reflet d’un discours antiraciste nucléaire. De même, l’antiracisme universaliste domine largement la thématique du rapport entre les immigrés et la France. L’immigré est intégré, il est Français. Globalement, c’est l’antiracisme universaliste qui domine le roman noir. La positivation de la figure de l’immigré, motivée par une approche antiraciste, conduit à une stéréotypisation de cette figure dans les romans noirs. Elle a pour conséquence la minimisation de certains aspects de l’immigration : la violence des banlieues, les replis communautaires, les problèmes d’intégration.
Quatrième aspect de cette représentation qui est la conséquence directe d’une démarche antiraciste, la domination constante du misérabilisme dans les portraits d’immigrés. Cela se traduit par une permanence des lieux de misère, par la domination des activités légales ou illégales de survie, par un attachement tout particulier à la figure du clandestin.
On l’aura compris, le pivot de la représentation des immigrés est le rapport entre racisme et antiracisme. Entre une lutte pour et une lutte contre. Un discours de défense et un discours qui s’oppose et qui dénonce. C’est pourquoi, à côté des antiracismes de Taguieff9 nous avons élaboré deux nouveaux types d’antiracisme, l’un d’opposition, utilisant l’immigré pour développer un argumentaire contre l’extrême droite, et l’autre victimaire, centré sur la victimisation de l’immigré et la culpabilisation de la France.
III. Romans noirs, réalisme et réalités
Tous ces aspects auraient tendance à contredire la véracité des propos des romans noirs et à minimiser sa dimension de reflet de la société. Or, reflet il l’est, de la chronologie des vagues migratoires ; les boat people asiatiques et les clandestins africains entrent dans la société française et dans le roman noir au même moment, ce qui témoigne d’une certaine immédiateté et porosité du genre. Le roman noir s’imprègne également fortement de l’évolution des dénominations des immigrés ; utilisation de termes banalisés dans les années 50-60 qui deviendront racistes par la suite (nègre, crouille, bicot), apparition, du fait de la pression démographique et de la multiplication des origines dans les années 80, de nouvelles dénominations : Nigérians, Maliens, Sénégalais, Cambodgiens, Vietnamiens, Laotiens… Et à partir des années 90, on constate une nouvelle tendance à la régionalisation dans les dénominations : Serbe, Sri Lankais, Rwandais, qui témoignent des conflits ethniques et des vagues de réfugiés politiques. Le roman noir reflète très bien, par l’apparition d’un vocabulaire spécifique dans les années 80, les nouvelles problématiques de l’immigration : on parle d’ « intégration », d’ « expulsion », de « frontière », de « nationalité », d’« immigré », d’ « identité ». Globalement, le roman noir reflète assez fidèlement la chronologie de l’immigration et de la politique d’immigration : étranger dans les années 50-60, l’immigré est de passage dans la société et dans les romans noirs, mais la politique de regroupement familial conduit la société et le roman noir à le considérer comme un immigré. À partir des années 80, le roman noir fait la rupture avec la société pour prendre le parti de l’antiracisme en présentant l’immigré comme une victime. Et les années 90 voient apparaître la thématique de la culpabilisation de la France.
Mais que le roman noir colle à la réalité ne signifie qu’il soit réaliste. Le parti pris de l’antiracisme le prouve. De même que la persistance, au demeurant classique dans la littérature, d’un certain exotisme. C’est particulièrement vrai pour l’Africain doué pour la musique, polygame et bon enfant, l’Asiatique mystérieux et silencieux, le Maghrébin sournois et fanatique de l’arme blanche, l’Espagnol fier. Le stéréotype est aussi à l’œuvre dans le parcours de l’immigré ; fuite d’un pays en proie à une guerre ou à une dictature, l’immigré est un réfugié politique ce qui est un motif d’immigration non discutable et le chemin est semé d’embûches (sacrifices des biens, passage dans les camps, violence). Le roman noir opère un mélange assez surprenant entre les stéréotypes de l’antiracisme et ceux de l’imagerie coloniale. Dès lors, on retrouve des figures dominantes de l’immigré : le clandestin, le militant beur, l’anarchiste espagnol, le restaurateur asiatique, mais là encore le roman noir reproduit le goût de la société pour les figures dominantes.
Conclusion
Nous avons donc conclu sur une représentation partielle et partiale de l’immigré dans le roman noir. Partielle car les stéréotypes et l’exotisme perdurent dans la représentation de l’immigré, au par ailleurs parfois réduit à un ensemble de figures dominantes. Partiale car l’immigré est globalement perçu à travers le prisme de l’antiracisme d’extrême gauche. En cela, le tournant des années 80 est fondamental pour comprendre l’évolution de cette littérature et son traitement des immigrés. Dictée par un humanisme de gauche, une vision noire de la France, la contestation de l’Etat, la lutte contre l’extrême droite, et un masochisme propre à cette culture, qu’illustre bien l’antiraciste pessimiste, traquant le racisme dans toutes les couches de la société française. Dans la quatrième partie de notre thèse, nous avons sélectionné douze des auteurs les plus importants du corpus (en termes quantitatif et qualitatif) pour en dresser des portraits précis. Elle révèle la domination de l’approche antiraciste (8 auteurs sur 12) et la domination de l’universalisme sur le différentialisme (Voir annexe 4).
En conclusion, cette thèse permet une vérification des pratiques discursives du racisme et de l’antiracisme qui nous on conduit à élaborer deux nouveaux types d’antiracisme. Elle permet également une ouverture dans le domaine des représentations et de l’histoire, dans l’exploitation d’une source riche et inédite. Elle révèle une instrumentalisation non négligeable du roman noir par un groupe d’auteurs militants et influents. Enfin elle permet une confrontation de roman noir au réel, puisque tel était notre propos et de comprendre les mécanismes de représentation et de fiction.